Le gouvernement français, sous la direction de la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, a annoncé le 9 décembre des réflexions autour d'une éventuelle vaccination généralisée des bovins contre la dermatose nodulaire (DNC) en 2026. Cette maladie, qui menace les populations bovines, a conduit jusqu'à présent les autorités à privilégier l'abattage des animaux infectés, une pratique actuellement contestée par de nombreux syndicats agricoles.
La DNC, qui n'est pas transmissible à l'homme, a été détectée dans 108 foyers au cours des derniers mois, et trois des cinq zones réglementées ont été assouplies. Cependant, des cas récents inquiètent les autorités, qui attribuent cette résurgence à des mouvements d'animaux, souvent illicites. En réponse, le ministère procède à un renforcement des contrôles.
"La dermatose nodulaire est aujourd'hui sous contrôle en France, et notre stratégie de lutte a fait ses preuves," a déclaré le ministère.
Les syndicats, tels que la Coordination rurale et la Confédération paysanne, jugent l'abattage des bêtes affectées « injuste et inefficace ». Ils appellent à des méthodes de prévention plus efficaces, notamment à travers la vaccination. Les experts, comme Dr. Claude Dupont, vétérinaire et membre d'un institut de recherche, ont également exprimé leur soutien à une telle stratégie, soulignant que "l'abattage de masse n'est pas un remède à long terme, et il est crucial d'envisager la vaccination comme une solution pérenne".
À ce stade, le gouvernement doit peser les poursuites pécuniaires liées à l'abattage contre les bénéfices potentiels d'une campagne de vaccination, qui pourrait autant protéger les élevages que l'industrie bovine française dans son ensemble.
Les prochaines réunions avec les acteurs du secteur seront essentielles pour élaborer un plan d'action cohérent face à cette problématique en pleine évolution.







