Une année difficile, mais des résultats encourageants
En dépit d'une collecte de cultures qui laisse à désirer pour la saison 2024-2025, Centre Ouest Céréales (COC) a réussi à maintenir des résultats financiers positifs. Cette coopérative, fondée en 1994, a récemment affiché un bénéfice net de 3,1 millions d'euros au 30 juin 2025. Bien que ce chiffre soit en baisse de 13 millions par rapport à l'année précédente, il reste jugé satisfaisant par Emmanuel Massicot, le président du groupe.
Une collecte qui fait mal
Lors de son assemblée générale tenue au Futuroscope, Massicot et Pierre-Adrien Flages, directeur général adjoint, ont dévoilé des chiffres alarmants. COC a subi « la plus petite collecte de son histoire », chutant de 580 000 à 441 000 tonnes en seulement un an. Le blé tendre a particulièrement souffert, tandis que la seule exception notable est le maïs, dont les collectes ont augmenté.
Des causes complexes derrière la baisse
Cette baisse s'explique en partie par des conditions climatiques défavorables, notamment des pluies persistantes jusqu'à l'automne 2024, qui ont perturbé les rendements. Certaines analyses, citées dans des rapports récents de la Le Monde, soulignent que cette volatilité est devenue une tendance récurrente depuis 2016.
Une diversification stratégique
Pour pallier ces pertes, COC se penche sur son secteur industriel dynamique. Son usine à Chalandray, spécialisée dans la trituration et l'estérification du colza, a transformé plus de 240 000 tonnes de graines, générant ainsi divers produits comme des tourteaux pour l'alimentation animale et bio-carburants. Le groupe a également entrepris des développements stratégiques, comme la construction d’un silo biologique de 5 000 tonnes à Descartes, opérationnel depuis juillet 2025.
Avenir prometteur malgré les défis
Les récentes acquisitions d'entreprises, telles qu'Ets Renaud et Ets Vivien, témoignent de la volonté de COC de renforcer sa position sur le marché. Le projet de serres pour la production de tomates à Chalandray, prévu pour 2027, illustre une approche proactive. Emmanuel Massicot, envisageant un changement de gouvernance avec des élections à venir, se retire pour revenir à ses racines d'agriculteur, laissant la direction à un nouveau binôme pour guider l'avenir de la coopérative.







