Une semaine après des révélations troublantes de franceinfo, la mère d'Eliott*, un garçon de 8 ans, a décidé de briser le silence et de partager son expérience après la tonte controversée de son fils par des éducateurs au sein d'un foyer parisien. Marianne* espère la fermeture de l'établissement où vit son enfant.
Une réaction choquante
Au début du mois de février, lors d'une visite, Marianne a été confrontée à une scène inattendue. « Quand j'ai vu mon fils descendre avec la tête complètement rasée, j'ai eu un choc », raconte-t-elle. Eliott, ses bras croisés et la tête baissée, était méconnaissable, sans un seul cheveu. La mère, troublée, a tenté de comprendre pourquoi son fils avait été tondu. Selon lui, une éducatrice du foyer en serait responsable, mais il n'a pas pu fournir davantage de détails, laissant transparaître une certaine peur.
Un manque de communication inquiétant
La justification avancée par une cadre du foyer, stipulant qu'Eliott avait des poux et qu'il n'y avait « pas d'autre choix », n'a pas suffi à rassurer Marianne. Elle déplore un manquement à la communication, n'ayant trouvé personne pour lui expliquer la situation ou comprendre quel coiffeur avait été impliqué. Selon plusieurs sources, y compris Le Parisien, la direction de l'association qui gère le foyer affirme que Marianne aurait donné son accord, mais des échanges privés entre éducateurs laissent penser que cette décision a été prise sans consultation parentale, ce qui soulève de sérieux questionnements.
Des menaces sous-jacentes
« Non, je n'ai pas donné mon accord », insiste Marianne, qui demande des preuves de cette prétendue autorisation. Au fur et à mesure qu'elle découvrait la situation, notamment grâce à des vidéos de la tonte, le choc l'a conduite à plusieurs hospitalisations. Par l'intermédiaire de son avocat, Axel Delaunay-Belleville, la situation a finalement été portée à l'attention de la justice, contribuant à l'ouverture d'une enquête suite aux révélations de franceinfo.
Un appel à l'action
« Pourquoi n'ai-je pas porté plainte immédiatement ? Parce qu'on m’a menacée. On m'a dit que si je le faisais, je ne pourrais plus revoir mes enfants », révèle Marianne, déterminée à obtenir des réponses et à mettre un terme à ce qu'elle considère comme des abus au sein du foyer. Elle déclare vouloir aller jusqu'au bout pour que justice soit rendue. Ce drame soulève des interrogations plus larges sur le bien-être des enfants au sein des foyers d'accueil, et sur les pratiques des éducateurs chargés de leur encadrement.
*Les prénoms ont été modifiés







