Dans un épisode tragique survenu en février dernier, Eliott, un jeune garçon de huit ans, a subi une humiliation dévastatrice au sein d'un foyer parisien de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Selon l'association Jean Cotxet, gestionnaire de l'établissement, une éducatrice aurait rasé la chevelure d'Eliott pour tenter de le débarrasser de poux réfractaires aux traitements. Cette décision controversée aurait été annoncée comme ayant reçu un consentement oral de la mère.
Cependant, la mère d'Eliott a formellement démenti cette version des faits. Contactée par France Info, elle a déclaré : « Je n’ai pas donné mon accord. Il faudra qu’ils me le prouvent. [...] Je n’ai jamais autorisé quelqu’un à raser la tête de mon fils ». Elle insiste sur le fait que si elle avait été consultée, elle aurait pris des mesures appropriées pour traiter le problème des poux, ayant l'habitude de s'occuper elle-même de la coiffure de ses enfants.
Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que la mère découvre la vérité par le biais d'une éducatrice lors d'une visite. Des vidéos montrant Eliott tondu et moqué par d'autres enfants ont été partagées, suscitant une indignation légitime. Après avoir pris connaissance de ces événements, elle n'a pas hésité à porter plainte au commissariat du 13e arrondissement, environ sept mois après l'incident. Cette action a été rendue difficile par des menaces présumées de l'ASE, qui, selon la mère, lui aurait fait comprendre que porter plainte pourrait lui coûter la possibilité de revoir ses enfants.
Actuellement, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour « violences volontaires sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité ». Des experts en protection de l'enfance soulignent l'importance d'une enquête approfondie afin d'établir les responsabilités et de garantir que de tels actes ne se reproduisent pas. « Cela soulève de sérieuses questions sur le cadre de travail et la formation des éducateurs au sein de l’ASE », a noté un professionnel de l'enfance sous couvert d'anonymat.
La mère d'Eliott, déterminée à obtenir justice pour son fils, a déclaré : « Il faut qu’ils paient ! Je suis prête à aller jusqu’au bout pour que ce foyer soit fermé et que ces éducateurs paient ». La quête de vérité et de justice dans ce dossier pourrait bien soulever des débats plus larges sur le traitement des enfants au sein des foyers de l’Aide sociale à l’enfance.







