Les élections municipales à Lyon se préparent dans un climat de tensions grandissantes au sein de la gauche. Le 15 décembre, Alexandre Chevalier, adjoint à la mairie et figure de Place Publique, a marqué une rupture en annonçant son ralliement à Georges Képénékian, ancien maire de la ville, qui aspire à retrouver le poste en 2026. Cette décision signifie également son retrait du poste de chef de file de Place Publique à Lyon, tout en maintenant son adhésion au mouvement.
Chevalier a justifié son choix par une consigne nationale du parti, excluant une alliance avec La France Insoumise (LFI), en raison des inquiétudes quant à un éventuel accord entre le maire actuel, Grégory Doucet, et les Insoumis. "Je ne pouvais pas rester en sachant que nous pourrions nous retrouver dans la même barque avec LFI," a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
Képénékian, qui bénéficie aujourd'hui d'environ 7% des intentions de vote selon les sondages, a lui aussi insisté sur son détermination à rassembler et à faire entendre une voix différente au sein de la municipalité. Malgré une baisse de soutien électoral, il reste confiant dans l'émergence d’une alternative viable pour les Lyonnais.
Ce départ a laissé des échos au sein des autres partis de gauche, créant un vacarme politique qui pourrait remodeler le paysage électoral lyonnais dans les mois à venir. Le site Franceinfo a rapporté que plusieurs autres membres de Place Publique envisagent de rejoindre le camp de Képénékian, ce qui pourrait signifier une reconfiguration significative des alliances à gauche.
Alors que la compétition municipale s'intensifie, Képénékian prévoit de dévoiler ses listes de candidats et un programme détaillé lors d'un événement prévu le 15 janvier prochain. Son nouveau soutien de taille pourrait revigorer sa campagne, mais il doit également naviguer dans un paysage politique en pleine mutation, où les anciennes alliances se fissurent.







