INFO LE PARISIEN. Dans une initiative audacieuse, la députée de La France insoumise (LFI) à Paris, Sophia Chikirou, prévoit de soumettre une proposition de résolution à l'Assemblée nationale. Son objectif? Créer une commission d’enquête sur les violences survenues dans le milieu périscolaire.
Depuis plusieurs semaines, les signalements d’agressions sexuelles envers des mineurs se multiplient, notamment dans certaines écoles des XIe et XIIe arrondissements de Paris. Cette alarme a été relayée par Le Parisien, qui souligne également les réactions tardives du milieu politique face à ces inquiétudes croissantes.
Pour qu'une telle commission soit instaurée, un vote de la majorité au sein de la commission des affaires culturelles du Palais-Bourbon, dirigée par le député Les Républicains Alexandre Portier, est nécessaire. D’autres groupes politiques pourraient également se joindre à cette cause, tant le sujet est sensible. Notons l’exemple de la commission Bétharram, où des députés de différentes bords comme Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (EPR) ont coopéré.
Éclaircir les responsabilités dans les violences périscolaires
Candidate à la mairie de Paris, Sophia Chikirou met en avant la nécessité de clarifier les “responsabilités politiques et les manquements” qui ont permis la montée de ces violences. Selon une source proche de la députée, “À Paris, très peu de réaction a été observée de la part du pouvoir politique dirigé par Anne Hidalgo, malgré les alertes émises par des parents d’élèves.” Elle souhaite pousser pour une meilleure gestion des signalements et établir des liens entre la responsabilité locale et nationale face à ces maltraitances.
Dans son programme municipal, elle propose également la création d’une filière spécialisée dans le périscolaire, axée sur le recrutement et la formation des animateurs. Un enjeu crucial alors que des agents parisiens, après deux semaines de grève en novembre, disent recevoir des réponses jugées insuffisantes de la Ville. Ces derniers se réuniront lors du prochain Conseil de Paris pour exprimer leurs préoccupations.
Pour conclure, Sophia Chikirou prévoit de puiser dans la mobilisation populaire et l'indignation croissante des parents parisiens face à ces révélations. Son ambition est claire : faire de cette commission un véritable outil d'évaluation et de réflexion pour améliorer la sécurité des enfants dans le milieu périscolaire.







