À seulement 27 ans, Ferréol Delmas, fondateur du think tank Écologie responsable, se positionne comme un acteur clé de la réinvention de l'écologie au sein de la droite française. Depuis 2024, il a sillonné 22 départements, dialogueant avec 250 élus locaux et acteurs engagés pour le climat, de grandes villes aux villages ruraux. Son ambition ? Évaluer et compiler les initiatives écologiques locales, allant de la plantation d'un arbre à la naissance des enfants à la fabrication d'agro-pellets à partir de déchets agricoles.
Le 13 janvier, lors de son colloque intitulé « Municipales 2026 : quelle écologie enracinée ? », il présentera un livret présentant ces bonnes pratiques. "L'objectif est de donner aux candidats de droite des outils pour aborder l'écologie sans crainte", souligne Delmas. Sa voix, qui s'est frayé un chemin sur les plateaux télé face à des figures militantes comme Camille Étienne, résonne d'un optimisme pragmatique. D'après lui, "l'écologie est un sujet transversal, qui nécessite des réponses à la fois à droite et à gauche."
Que ce soit à travers son héritage familial ou ses expériences personnelles, Delmas a toujours cru en une écologie responsable. Inspiré par L'Enracinement de Simone Weil, il a compris que l'écologie n'appartient pas à une seule tendance politique. Immergé dans la sphère politique depuis son aide à François Fillon en 2017, il a fondé son think tank en 2018, émergeant comme une voix nouvelle et audacieuse au sein des LR.
Son influence grandissante le pousse à participer à des initiatives au sein des instances politiques, notamment en conseillant Michel Barnier sur les questions environnementales. Delmas, conscient des évolutions sociétales, a remarqué que 74% des électeurs LR souhaitent une transition écologique significative. "Nous devons renouveler notre discours et répondre à la soif d'écologie que ressentent les jeunes", affirme-t-il.
Le défi demeure colossal, surtout face à des positions contradictoires au sein du parti, comme celles de Bruno Retailleau, qui prône l’arrêt des subventions aux énergies renouvelables. Pour Delmas, ce fossé illustre la nécessité d'une dynamique renouvelée et d'une approche moins polarisée de l'écologie. Il envisage même des synergies innovantes avec des membres de la gauche, tout en se distanciant nettement des extrêmes, car pour lui, "l'enracinement est une vision inclusive, inscrite dans une démarche constructive".
Delmas aspire à un futur où la politique se défait des clivages stériles pour se concentrer sur des solutions viables à la crise climatique. Comme le rappelle le rapport du GIEC, l'urgence d'agir est maintenant. À l'orée des élections municipales de 2026 et présidentielles de 2027, Delmas est déterminé à s'étendre et à faire entendre la voix d'une écologie enracinée et responsable au sein de la droite.







