Paris (France) – Sur les ondes de radio J, le député socialiste Jérôme Guedj a exprimé sa conviction qu'il était encore possible d'adopter le budget de l'État avant le 31 décembre. Selon lui, une loi spéciale suivie d'une reprise des discussions début 2026 constituerait une « perte de temps » inutile.
« Je pense qu'il est encore envisageable de trouver un compromis. Si nous échouons, nous en tirerons les conséquences », a affirmé Guedj. Il s'est montré ferme en disant qu'il refusait de croire qu'une loi spéciale était inévitable.
Ce positionnement le différencie de son collègue, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, qui a récemment exprimé ses craintes quant à la possibilité d'éviter cette loi avant la fin de l'année. Dans un contexte où le Sénat doit adopter une version remaniée du budget, Guedj mise sur une commission mixte paritaire, qui se tiendra vendredi, pour établir un compromis à soumettre aux deux chambres.
« Nous avons quelques jours pour dialoguer et voir si nous pouvons nous mettre d'accord », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d'une augmentation des recettes fiscales, notamment en envisageant une hausse de la taxe sur les holdings ou en maintenant la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises. « Nous visons à dépasser les huit milliards d'euros de 2025 », a précisé Guedj.
Le conflit se poursuit autour des dépenses publiques, où il s'oppose fermement à la réduction de 4.000 postes dans l'Éducation nationale et aux économies sur le « fonds vert » dédié à la transition énergétique. Contrairement à Faure, qui a exclu un vote favorable des socialistes sur le budget, Guedj a déclaré être ouvert à cette possibilité en fonction des propositions concrètes présentées.
De son côté, Hervé Marseille, président de l'UDI, a souhaité l'adoption rapide du budget, plaidant pour l'utilisation de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution. « C'est la manière la plus simple d'assurer un budget avant la fin de l'année », a-t-il déclaré, ce qui pourrait simplifier le processus en évitant des débats prolongés si le PS s'engageait à ne pas censurer le gouvernement.
Cette situation met en lumière les tensions au sein de la majorité et l'importance cruciale d'un consensus sur le budget, non seulement pour la santé financière de l'État, mais également pour la stabilité du gouvernement. Les prochaines heures s'annoncent décisives pour l'avenir budgétaire de la France.







