Dans un contexte alarmant où la vente en ligne de drogues de synthèse explose, le ministre de l’Intérieur a annoncé une réaffectation des ressources de la plateforme de signalement Pharos. Cet outil, initialement dédié à la lutte contre le terrorisme et la pédocriminalité, va désormais jouer un rôle clé dans la détection et le déréférencement des sites proposant des drogues en accès libre.
« Le trafic de stupéfiants a pris une ampleur significative, avec 9 millions de comprimés saisis en 2024 contre 4 millions l’année précédente », a déclaré Laurent Nuñez à l'Assemblée nationale. Plusieurs députés, dont Anne Bergantz du MoDem, ont souligné la nécessité d’agir rapidement face à un réseau de vente aussi accessible qu’illégal, qui fonctionne quasi sans contrôle.
D’après des rapports récents de l’Agence européenne des drogues, environ 80 à 120 nouvelles molécules sont régulièrement mises sur le marché, rendant les interventions gouvernementales d'autant plus cruciales. Comme le souligne un expert en sécurité publique, il est impératif d’anticiper et de localiser ces menaces avant qu’elles ne se propagent davantage.
Pour renforcer ses efforts, le gouvernement collabore étroitement avec les services des douanes, où chaque colis provenant de l’étranger est systématiquement scanné. « Les modes d’acheminement ont également évolué, rendant le contrôle plus difficile », a noté le ministre. L’obligation d’une coopération multisectorielle apparaît dès lors comme une solution essentielle pour contrer cette montée en puissance du narcotrafic.
Un débat à l’Assemblée nationale prévu pour le 17 décembre prochain visera à approfondir les moyens déployés dans ces démarches. Alors que la lutte s’intensifie, l’espoir est de pouvoir redresser la courbe ascendante de ce fléau sanitaire et social.







