À l’approche des élections municipales de 2026, la ville de Gap se retrouve au cœur de vifs débats politiques. La France Insoumise (LFI) critique l'absence d'une stratégie d'union entre les différentes listes de gauche, tandis que l'Union pour Gap s'attaque à la candidature de Jérôme Sainte-Marie du Rassemblement national (RN), qualifié de “parachuté” dans la ville.
Dans un communiqué incendiaire, Élie Cordier, figure de la liste LFI, dénonce le Parti socialiste (PS) pour son refus de coopérer avec d'autres mouvements. Selon lui, cette stratégie d’isolement, à peine trois mois après l’unité observée lors des législatives, compromet les chances de la gauche contre la droite et l'extrême droite. Il insiste : “Le PS vient de rejoindre la majorité macroniste, brisant ainsi le Nouveau front populaire et jouant directement le jeu du RN.” Ce constat amer est partagé par de nombreux analystes politiques, qui soulignent que cette division pourrait offrir un avantage décisif au RN lors des prochaines élections.
Les Insoumis, de leur côté, avancent une proposition de fusion si l'une des listes de gauche se hisse en tête le soir du premier tour. En revanche, l'Union pour Gap exclut toute possibilité de fusion, affirmant que cela désavantagerait leur campagne. “Nous nous opposons fermement à une telle alliance qui pourrait diluer nos propositions,” déclare un représentant de la liste.
Union pour Gap s’attaque aux parachutés du RN
Élie Cordier a également exprimé sa préoccupation concernant la candidature de Jérôme Sainte-Marie, délégué départemental du RN, qui semble n’avoir aucune attache locale tout en cherchant à s’impliquer dans les affaires de la ville. “Son engagement est inexistant, et sa candidature semble tirée des bureaux parisiens pour servir des intérêts nationaux,” critique Cordier. Cette opinion se retrouve auprès de nombreux habitants de Gap, qui ne cachent pas leur scepticisme face à une telle approche.
Des experts en politique locale estiment que cette situation pourrait engendrer des ramifications importantes pour la dynamique électorale de Gap. La fragmentation à gauche pourrait profiter au RN, qui, grâce à des candidatures marquées par des personnalités extérieures, espère séduire un électorat en quête de changement. En effet, dans un récent sondage du Journal du Dimanche, 45% des Gapençais affirment se sentir en désaccord avec les politiques soutenues par le PS.
Face à cette complexité, les mois à venir seront cruciaux pour déterminer la stratégie attendue des différents partis et l'issue des élections. En attendant, la polarisation des opinions ne risque pas de s'apaiser, et les débats autour des municipales à Gap ne font que commencer.







