Ce jeudi, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a exhorté le Premier ministre à renoncer à la mesure imposant l'installation, d'ici le 1er janvier 2027, de thermostats individuels sur les radiateurs des logements et locaux professionnels. Cette directive, mise en place pour favoriser les économies d'énergie, a suscité de vives critiques et inquiète de nombreux propriétaires face à un coût d'investissement perçu comme élevé.
Selon Le Pen, le coût d'achat des thermostats pourrait varier entre 60 et 250 euros, sans compter les frais d'installation qui oscilleraient entre 150 et 300 euros. Sur les réseaux sociaux, elle a exprimé son indignation : « Les Français, déjà écrasés par les prix énergétiques et la hausse ininterrompue des impôts, ne peuvent plus faire face à ces folies normatives et idéologiques. » Cette volonté d’annuler le décret, instauré dans le cadre du plan de sobriété énergétique du gouvernement, reflète une inquiétude croissante en France face à des réglementations jugées excessives, alors même que près de 27 millions de foyers n'ont pas encore équipé leurs systèmes de chauffage avec cette technologie.
Cette mesure, justifiée par le gouvernement comme étant une avancée vers une consommation d'énergie plus responsable, a cependant été critiquée par plusieurs partis, essentiellement ceux de l'opposition. Bruno Retailleau, président de Les Républicains (LR), a également commenté sur le sujet, ironisant sur d'autres mesures possibles qui pourraient bientôt être imposées. « Si on commence à comptabiliser l'épaisseur des pulls, où va-t-on s'arrêter ? » a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
Des experts en énergie soulignent que, bien que les thermostats puissent réduire la consommation d'énergie jusqu'à 15 %, une approche plus équilibrée est nécessaire pour ne pas alourdir le poids financier des ménages. Ainsi, ces voix appellent à des solutions plus souples et moins coûteuses, tout en cherchant à atteindre des objectifs de durabilité. Comme l’a rapporté Le Monde, cette controverse sur les thermostats individuels illustre bien les tensions actuelles autour de la transition énergétique en France.







