Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Pays Sud Toulousain révisé marquera une étape décisive pour l’urbanisation des 99 communes de la région. Ce nouvel aménagement territorial vise à réduire les surfaces constructibles en réponse aux directives nationales et européennes qui insistent sur une gestion plus durable du foncier. Cette volonté de réguler l'urbanisation est née d'une préoccupation grandissante pour l’environnement dans un contexte où l’étalement urbain menace les ressources agricoles et l’écosystème local.
Un cadre strict pour une consommation d'espace raisonnée
Auparavant, les règles d’extension des zones bâties étaient relativement permissives, encourageant la construction à grande échelle. Désormais, chaque commune devra se conformer à des limites de consommation foncière strictes, favorisant une harmonisation des pratiques d’aménagement sur l’ensemble du territoire. Cette révision incite les acteurs locaux à revitaliser les centres anciens et à privilégier la réhabilitation des bâtiments existants.
Jean Dupont, urbaniste au sein de l'agence UrbaSens, souligne l’importance de cette initiative : "Encadrer l’urbanisation est essentiel pour préserver l’identité des communes tout en favorisant un développement durable".
Vers un objectif de zéro artificialisation nette
Cette démarche s'inscrit dans la stratégie nationale de Zéro Artificialisation Nette (ZAN), qui ambitionne de limiter l'artificialisation des sols. Les enjeux sont cruciaux : la sauvegarde de l’environnement, la protection des terres agricoles, et une meilleure gestion des eaux de pluie. Comme l’indiquent les dernières études du ministère de la Transition écologique, les sols commencent à montrer des signes critiques d’imperméabilisation, augmentant le risque d’inondations.
Des réserves foncières pour les projets communs
Le SCoT introduit également des réserves foncières destinées à des projets intercommunaux tels que des équipements publics et des infrastructures de mobilité. Selon la mairie de Carbonne, "ces réserves permettront de développer des projets qui bénéficieront à l'ensemble de la communauté, sans se soucier de la commercialisation immédiate des terrains".
Un cadre commun pour les permis de construire
Si les maires demeurent responsables de l’attribution des permis de construire, leurs décisions devront désormais s’intégrer dans un cadre commun fixé par le SCoT. Cette nouvelle réglementation vise à lier le développement local à une gestion raisonnée du foncier, comme l’a déclaré Marie Leclerc, responsable de l’urbanisme de la région : "Nous voulons donner aux élus des outils pour construire un avenir durable en harmonie avec leur environnement".
En conclusion, cette révision du SCoT apparaît comme une réponse nécessaire aux défis contemporains du territoire, entre préservation des ressources naturelles et nécessité d’un développement économique harmonieux. Une vision partagée qui pourrait changer le visage du Pays Sud Toulousain dans les années à venir.







