L'arrivée de l'hiver contraste les citadins : certains peinent à garder leurs gants, tandis que d'autres tournent leur regard vers l'aventure. De plus en plus, il n'est pas rare d'apercevoir des personnes arborant des tenues d'alpinistes dans les rues, comme si elles se préparaient à conquérir le mont Blanc sans aucune préparation.
Ces explorateurs urbains optent souvent pour des parkas techniques ornées de marques prestigieuses, accompagnées de polaires et de pantalons aux nombreuses poches, conçus pour la montagne. Les chaussures, robustes et crantées, ajoutent une touche d'audace à ce style audacieux, tout comme le sac à dos de trekking qui peine à se faire discret.
Une inadaptation au quotidien ?
Ce phénomène, connu sous le nom de gorpcore, évoque un élan nostalgique de randonneurs cherchant à transformer un simple trajet en un odyssée urbaine. Pourtant, si cette esthétique peut séduire, elle soulève de nombreuses interrogations quant à sa pertinence en milieu urbain.
Les vêtements, conçus pour le confort en altitude, perdent leur fonctionnalité sur le bitume, devenant souvent des fardeaux. Les amateurs de cette mode remarqueraient facilement la gêne de porter des chaussures rigides sur un pavé dur, ou le défi que représente un sac encombrant dans un métro bondé.
De plus, le bruit des vêtements techniques, souvent synonyme de glamour en montagne, devient un véritable désagrément en milieu citadin. La multitude de poches, loin d’être un atout, rend la recherche d'un téléphone inopérante dans une veste de randonnée. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette pratique pourrait bien être la véritable aventure.
Et si cette tendance requérait une réflexion plus approfondie sur l'adaptation de notre style de vie à l'environnement urbain ? Selon les experts de la mode, comme l'analyste Sophie B, cette transition pourrait symboliser un désir d'évasion dans un monde de plus en plus confinant. Une étude récente menée par le magazine Le Monde souligne également que la tendance gorpcore pourrait s'inscrire dans une volonté plus large de connexion à la nature. Bien que séduisante sur le papier, cette adaptation du style montagnard en ville mérite un examen plus critique.







