Le 1er décembre, l'Élysée a publié une vidéo dans laquelle Emmanuel Macron met en garde contre la propagation des fausses informations, particulièrement sur la chaîne CNews. Ce jour-là, Pascal Praud a cité des propos d'Emmanuel Macron : "Un label pour les médias est envisagé", tandis que Philippe de Villiers a dénoncé "une menace totalitaire". Face aux accusations de vouloir contrôler le paysage médiatique, l'Élysée a rétorqué en blâmant CNews pour la diffusion d'informations inexactes.
Pour contrer la désinformation qui gangrène le secteur, Emmanuel Macron a articulé son projet autour d'un label de qualité destiné aux médias. Lors d'une allocution devant les représentants de la presse régionale, il a souligné : "Il faut faire la différence entre les sites qui génèrent des revenus publicitaires et ceux qui fournissent de l'information". Cette initiative a suscité des réactions vives, en particulier de la part du groupe Bolloré, qui fait face à une profonde remise en question.
À peine connue, cette idée a déclenché une controverse sur CNews et dans les colonnes du Journal du Dimanche. Pascal Praud s’est interrogé : "Comment ne pas percevoir cela comme une tentative autoritaire d'un président frustré par le traitement accordé à son action par les médias ?" Ces interrogations ne sont pas isolées et résonnent avec les préoccupations de plusieurs journalistes et experts, qui voient dans ce projet un potentiel danger pour la liberté de la presse.
Des analystes comme Christine Kelly, journaliste et membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), soulignent que ce type d’initiative, bien que motivée par une bonne intention, pourrait être perçue comme une restriction à la diversité des opinions. Tandis que d'autres soutiennent qu'un label pourrait effectivement conduire à une meilleure information et à un contrôle accru de la qualité du contenu diffusé.
Alors que les discussions se poursuivent, la question demeure : un label pour les médias est-il un pas vers un encadrement nécessaire ou une dérive vers une régulation intrusive ? Ce débat est très éloigné d’être clos et mérite une attention soutenue, notamment à la lumière des évolutions récentes de la communication et de l’information en France.







