Édouard Philippe a clairement fait savoir qu'il ne participera pas à une primaire de la droite en vue de la présidentielle de 2027. Son fidèle allié, le secrétaire général d'Horizons, Christophe Béchu, n'a pas hésité à qualifier une telle compétition d'« absurde ». Il a affirmé que les primaires étaient souvent responsables des pires résultats électoraux de son camp.
« Il n’y a aucune chance que cela arrive, » a déclaré Béchu, en réponse à l’idée d’une primaire ouverte ou fermée. Il a précisé que les tentatives passées au sein de partis avaient démontré la complexité d'un tel processus, lequel n’a produit que des déceptions. Dans son analyse, Béchu évoque l'illusoire espoir d'unir le champ politique, allant du centre-droit jusqu'à Reconquête, en citant : « Qui peut croire qu’un centriste se sentirait lié par le résultat qui pourrait désigner un candidat de Reconquête ? »
Rappelant que les récents candidats issus de primaires, comme Valérie Pécresse et Benoît Hamon, ont connu des scores lamentables, Béchu souligne que des leaders comme Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, qui n'ont pas été adoubés par de telles processus, ont su séduire un plus large public. « La présidentielle est avant tout une rencontre entre un homme et un peuple, » conclut-il, mettant ainsi en avant la nécessité d’une approche plus individualisée plutôt qu’un processus collectif parfois chaotique.
Alors que le débat sur les primaires entre les différentes factions de la droite semble clos pour Philippe, des figures comme Éric Zemmour se prononcent toujours en faveur de cette idée. L’expert en politique, Jean-Yves Camus, affirme que cette position de Philippe pourrait renforcer sa stature en tant que leader modéré dans un paysage politique de plus en plus fragmenté. « Les électeurs chercheront des candidats capables de rassembler, » dit-il.
En somme, le refus de Philippe pourrait devenir un atout stratégique dans une compétition où l'unité et la clarté des choix politiques sont plus que jamais nécessaires.







