Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée à l’Intérieur, exprime des réserves sur la naturalisation récente de George Clooney et de sa famille, soulevant des interrogations sur le message que cela envoie à la population française.
L’acteur américain, sa femme Amal Alamuddin Clooney et leurs deux enfants ont reçu la nationalité française cette semaine, une annonce qui a suscité des débats. La ministre a déclaré : « Ce n’est pas le bon message qui est envoyé. Voici un sujet d’inégalité qui mérite réflexion. »
Malgré son enthousiasme initial pour la demande de naturalisation de Clooney, elle a souligné la nécessité d’examiner la procédure, évoquant un sentiment d’injustice chez certains citoyens. D’après les déclarations de la ministre sur France Info, « Il vit en France, ce qui est tout à fait honorable, mais cela soulève la question de l’équité. »
George Clooney a lui-même admis début décembre sur RTL qu’il avait des difficultés avec la langue française, malgré près de 400 jours de cours. Cela ne semble pas freiner les autorités françaises, qui soutiennent que sa situation et celle de sa femme répondent aux critères légaux pour obtenir la nationalité.
Le ministère français des Affaires étrangères rappelle que la naturalisation peut être accordée à un étranger qui contribue significativement au rayonnement de la France, en vertu de l'article 21-21 du code civil. Ce dispositif législatif stipule que la nationalité française peut être attribuée à un individu qui a un impact positif sur les relations économiques internationales du pays.
Pour sa part, le ministre a déclaré que les Clooney avaient répondu à toutes les exigences : résidence permanente dans le Var et des contributions notables à la culture et à l'influence internationale de la France, des critères qui placent George Clooney en bonne position dans l'industrie cinématographique mondiale.
Les experts en immigration signalent que cet événement pourrait intensifier le débat sur les inégalités perçues dans le processus de naturalisation. Pierre Leclerc, expert en droit des étrangers, explique : « Il est crucial d’aligner la perception publique avec les réalités administratives pour éviter le sentiment de favoritisme. »







