Une tragédie a frappé le CHU de Montpellier avec le suicide d'un interne en pharmacie de seulement 27 ans. L'établissement a confirmé que le jeune homme, d'origine algérienne, a mis fin à ses jours le 29 décembre dernier. Cette nouvelle suscite une vive émotion dans la communauté médicale et soulève des questions alarmantes sur la santé mentale des praticiens.
Le CHU de Montpellier a exprimé sa tristesse dans un communiqué sans entrer dans les détails sur les causes de ce drame. Les premières indications suggèrent que la victime se serait donnée la mort par absorption médicamenteuse. Conformément aux procédures en vigueur, une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances entourant ce triste événement.
Dans un contexte où la santé mentale des internes est de plus en plus sous le feu des projecteurs, les données publiées par l’InterSyndicale Nationale des Internes (ISNI) illustrent bien la gravité de la situation : en 2024, 66 % des internes rapportaient des symptômes de burn-out, et 21 % confiaient avoir envisagé le suicide.
La présidente du Syndicat des Médecins Libéraux, Sophie Bauer, a récemment déclaré à l'AFP : « Un interne se suicide tous les 18 jours », ce qui met en lumière l'urgence d'une réforme dans la prise en charge et le soutien psychologique des soignants. De plus, une plainte a été déposée par des soignants concernant des cas de harcèlement moral, visant les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur, une situation délicate qui ajoute à la pression déjà exercée sur le personnel médical en France.
Face à ce climat préoccupant, le CHU de Montpellier a mis en place un dispositif de soutien psychologique pour les membres de son personnel. Il est essentiel que des mesures concrètes soient prises pour améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux, permettant ainsi d'aborder la santé mentale des soignants de manière plus globale.
Les appels à une réforme du système, pour redonner vie aux professionnels de santé et briser le tabou autour du burn-out, s'intensifient.







