Le 1er janvier, la Confédération Générale du Travail (CGT) de France incite les consommateurs à ne pas se rendre au centre commercial Gran Jonquera, situé à La Jonquera, près de la frontière espagnole. Ce complexe est populaire parmi les habitants des Pyrénées-Orientales, attirés par ses prix réduits sur des produits tels que le tabac et l'alcool.
Ce mouvement de boycott est une réponse à la colère croissante des employés espagnols, qui réclament depuis plusieurs semaines la fermeture du centre les 1er et 6 janvier pour célébrer des fêtes importantes en Espagne, comme l'Épiphanie. Environ 600 salariés ont déjà signé une pétition en ce sens. Le groupe Escudero, gestionnaire du site, a toutefois rejeté cette demande, ce qui a suscité l'indignation des travailleurs.
Julien Berthélémy, secrétaire départemental de la CGT, a qualifié la situation d'« esclavage moderne », soulignant l'urgence de la solidarité dans cette lutte. Il a exhorté les consommateurs à réfléchir avant d'acheter : « Si c'est pour des cigarettes, cela peut attendre un ou deux jours. » De son côté, Tamara Busca, déléguée du syndicat espagnol CCOO, a lancé un appel direct aux clients français : « Ne venez pas le 1er janvier. Nous avons besoin de ces moments à passer en famille. »
Ce conflit met en lumière les tensions entre les exigences du commerce de détail et le besoin de temps de repos pour les travailleurs. Alors que les clients affluent pour profiter des soldes, les défenseurs des droits du travail quémandent une pause pour ceux qui assurent la disponibilité des services. Ce boycott pourrait marquer une étape importante dans la lutte pour des conditions de travail plus humaines, renforçant ainsi le soutien mutuel entre les travailleurs des deux côtés de la frontière.







