L'Allemagne s'apprête à inaugurer un service militaire volontaire le 1er janvier, attirant l'attention des jeunes adultes. Accessible dès 18 ans et d'une durée minimale de six mois, cette initiative est rémunérée à hauteur d'environ 2 600 euros par mois. Cependant, cette réforme divise l'opinion des jeunes.
Début décembre, dans plus de 90 villes, des milliers de jeunes Allemands se sont mobilisés contre cette nouvelle mesure. À partir de janvier 2026, un questionnaire de santé sera distribué aux garçons de plus de 18 ans, qui devront ensuite se rendre dans un centre de recrutement. Selon le ministre de la Défense, cette volonté de servir est cruciale : "Si dans le futur, dans dix, vingt ou trente ans, vous voulez continuer à vivre comme vous le faites aujourd'hui, alors vous devez vous engager." Au Sel de la Terre, un jeune berlinois, Tayo Schwartz, exprime ses craintes : "Je ne veux pas mourir, j'ai peur. Aller au front n'est pas quelque chose qui m'attire".
Malgré une compensation attractif, incluant la prise en charge du permis de conduire, de nombreux jeunes hésitent. Janne Balzert, également lycéenne, déclare : "On ne va pas risquer sa vie pour obtenir un permis de conduire à 3 000 euros à Berlin." Le service, qui est d'abord sur la base du volontariat, pourrait devenir nécessaire pour certains tirés au sort, si les effectifs de l'armée ne répondent pas aux besoins. Max Lukas Mollenhauer souligne son droit de refuser cette obligation, en soulignant son engagement auprès de la Croix-Rouge.
Cependant, certains jeunes se disent très intéressés par l'aventure militaire. Un jeune homme partage son héroïsme familial : "Mon grand-père et mon père étaient militaires, alors je suis là." Une autre élève ajoute : "Je recherche de l'action, car beaucoup d'autres métiers sont ennuyeux."
Les responsables de la Bundeswehr affirment avoir déjà attiré 16% de recrues supplémentaires en 2024, avec des soldats déjà déployés en Lituanie pour des missions d'entraînement. Selon Lionel Feuerstein de France Télévisions à Berlin, l'objectif reste ambitieux : faire de l'armée allemande la première force militaire d'Europe d'ici dix ans, avec 460 000 soldats mobilisables.







