La fréquentation des salles obscures en France devrait atteindre environ 155 millions d'entrées en 2025, un chiffre en recul par rapport aux 181 millions de l'année précédente. Cette tendance s'explique par l'absence de grands films capables de générer une large audience, déclare Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF).
Contrairement à 2024, où deux films atteignaient 10 millions d'entrées, 2025 se distingue par une offre plus limitée. Des déceptions hollywoodiennes, comme Mission: Impossible, qui n'a attiré que 2,5 millions de spectateurs, sont également à l’origine de cette baisse.
« La dynamique de fin d'année pourrait inversement se traduire par un regain d’intérêt », affirme Sebbag.
Malgré ces défis, les longs-métrages d'art et d'essai tels que L'Étranger de François Ozon et La femme la plus riche du monde de Thierry Klifa, qui a attiré plus d'un million de spectateurs, montrent qu’il existe encore des films capables de capter l'attention du public.
Les récents succès de Disney, avec Zootopie 2 et Avatar 3, apportent une lueur d'espoir. Zootopie 2 a enregistré 5,2 millions d'entrées en quatre semaines, devenant le plus grand succès de l'année. Quant à Avatar 3, il a rassemblé plus de 2,5 millions de spectateurs dès sa première semaine, un chiffre comparable aux précédents volets de la série.
« Nous observons une reprise à la fin de l'année, avec une fréquentation en hausse de 30 % par rapport à 2024 », se réjouit Marc-Olivier Sebbag. Cela préfigure une dynamique positive pour 2026, alors que des films très attendus comme Marsupilami et Les Légendaires sont en route.
Les experts estiment que la diversité de l'offre est cruciale pour la reprise du secteur. Doit-on craindre la perte d’un public plus âgé, traditionnellement fan des salles, comme le souligne le Centre national du cinéma (CNC) ? « Les seniors sont des consommateurs potentiels qui doivent être reconquis », note un analyste de l'industrie.
En conclusion, bien que 2025 ait été une année difficile pour le cinéma en France, la capacité d'adaptation de l'industrie et les succès récents laissent entrevoir une année 2026 prometteuse. Les avancées financières du CNC pour soutenir les établissements peuvent également jouer un rôle déterminant. La route est encore semée d'embûches, mais l'espoir demeure, surtout avec la magie retrouvée des blockbusters.







