À partir de la rentrée 2026, le gouvernement français envisage d'interdire l'utilisation des smartphones au lycée ainsi que l'accès aux réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 15 ans. Cette initiative, visant à protéger les adolescents des dérives numériques, soulève des interrogations chez les acteurs du monde éducatif.
Olivier Beaufrère, proviseur d'un établissement en Essonne et membre du SNPDEN-Unsa, a exprimé ses doutes quant à la faisabilité de cette mesure. Il souligne que « s'il faut mettre quelqu'un derrière chaque lycéen pour contrôler l'utilisation des portables, cela devient illusoire ». Cette affirmation révèle le défi logistique et éducatif auquel les établissements scolaires pourraient être confrontés.
Selon un rapport de Franceinfo, la proposition du gouvernement reflète une inquiétude croissante concernant l'impact des réseaux sociaux sur les jeunes. De nombreux experts évoquent le besoin de réguler l'usage des technologies tout en promouvant une éducation à la citoyenneté numérique.
« Il est essentiel d'éduquer les élèves sur les risques liés aux réseaux, plutôt que de leur interdire l'accès », affirme un éducateur en psychologie, qui encourage une approche pédagogique plutôt que punitive. Pour certains syndicats, la priorité devrait être d'accompagner les jeunes dans l'utilisation responsable des outils numériques.
Au-delà des considérations pratiques, cette mesure interroge aussi le rôle de l'école dans la société moderne. Les syndicats et les éducateurs doivent anticiper ces changements afin de préparer efficacement les élèves à un avenir numérique, sans sacrifier leur bien-être.







