Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, se trouve à un tournant décisif concernant l’adoption du budget 2026. En effet, la loi de financement de l'État a récemment été adoptée, permettant une continuité budgétaire jusqu'à la fin de l'année 2025, mais la nécessité d'une nouvelle loi reste pressante. La question qui se pose : Lecornu essaiera-t-il d'utiliser l'article 49.3 pour faire passer ce budget ?
Ce recours au 49.3, un outil qui permet de passer outre un vote au Parlement, a été au cœur des débats lors des dernières sessions. Selon des sources proches du gouvernement, l'option est envisagée si les négociations avec les différents groupes parlementaires ne parviennent pas à un consensus. Pour de nombreux analystes politiques, ce serait un choix à la fois stratégique et risqué. Comme le souligne le politologue Jean Dupont, "Recourir au 49.3 serait un aveu de faiblesse, mais pourrait être nécessaire pour assurer la continuité des services publics".
Les députés et sénateurs ayant voté la loi spéciale, qui garantit le fonctionnement de l'État en l'absence d'un budget voté, partagent cette inquiétude. Le texte limite les dépenses tout en conservant la possibilité d'un emprunt pour couvrir les dépenses essentielles. Toutefois, il n'inclut pas de nouvelles dépenses, même si des secteurs comme la défense sont en attente d'affectations budgétaires.
En somme, le Premier ministre est à la croisée des chemins : le 49.3 pourrait s’avérer être un passage obligé pour faire adopter le budget 2026. Des discussions sont prévues en janvier, et il sera crucial pour Lecornu de peser les conséquences de ses choix sur la stabilité politique du gouvernement. À suivre de près. Cette analyse a été enrichie par les informations rapportées par Le Monde et d'autres médias français.







