Dans la paisible commune d'Allineuc, en Côtes-d'Armor, un fervent plaidoyer retentit pour l'engagement politique des agriculteurs. Yohann Hervo, agriculteur et maire depuis 2008, observe de près la diminution du nombre de agriculteurs impliqués dans des mandats locaux. Malgré cela, il rappelle que la profession reste majoritaire au poste de maire en France.
Hervo souligne que « les exploitations agricoles deviennent de plus en plus vastes, mais le nombre d'agriculteurs est en chute libre. Les investissements nécessaires sont colossaux, et l'engagement municipal se trouve souvent relégué au second plan. » Cette réflexion est particulièrement pertinente à un moment où les agriculteurs doivent faire face à des enjeux économiques croissants et des politiques publiques qui affectent directement leur activité.
En incitant ses pairs à s'engager en politique, Hervo souhaite que les agriculteurs soient représentés et défendus dans les instances décisionnelles. « S'investir, c'est mieux que subir », déclare-t-il. Ce constat trouve écho auprès des responsables agricoles qui s'inquiètent de l'érosion de leur influence dans le débat public.
Dans un contexte où les voix agricoles peuvent sembler étouffées, leur participation active dans des conseils municipaux ou régionaux pourrait, selon des experts comme Pierre Vives, analyste à l'Institut du Monde Agricole, être déterminante pour l'avenir de l'agriculture. « L'engagement politique des agriculteurs est une nécessité pour porter leurs préoccupations », explique-t-il.
Avec des initiatives en faveur de cette dynamique, Hervo espère non seulement renforcer le lien entre les agriculteurs et leurs collectivités, mais aussi insister sur le fait que l'avenir de la profession peut dépendre de cette mobilisation. En tête du mouvement, le maire d'Allineuc pourrait bien inspirer d'autres communes à emprunter cette voie.







