La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a récemment exprimé son inquiétude face à l'impact de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) sur le moral des éleveurs. Qualifiant cette crise d'un défi supplémentaire pour le secteur agricole, elle a souligné l'ampleur des frustrations qui grandissent parmi les agriculteurs. "L’arrivée de cette maladie est peut-être l’épreuve de trop", a-t-elle affirmé lors d'une interview sur Sud Radio.
Un des aspects les plus préoccupants de cette situation est l'abattage systématique des bovins touchés par la DNC, qui s'est transformé en source de colère pour de nombreux éleveurs. Les autorités gouvernementales ne prennent pas à la légère cette crise agricole. Genevard a annoncé qu'une campagne massive de vaccination serait lancée, ciblant jusqu'à un million de bovins en France. "Ces doses arriveront en temps voulu pour garantir la santé de tout le cheptel," a promis la ministre, tout en qualifiant la situation de "sous contrôle".
Parallèlement, l'humeur parmi les éleveurs reste tendue. Plusieurs axes routiers ont été bloqués par des agriculteurs, réclamant une révision urgente de la politique vaccinale et dénonçant les actes de violence envers des vétérinaires intervenant dans le cadre de la situation. Cet état de crise a également conduit à une réunion à Matignon, où plusieurs ministres, y compris ceux de l'Intérieur et de la Justice, se sont réunis pour discuter des mesures à prendre.
En effet, cette crise agricole fait écho à d'autres préoccupations dans le secteur, notamment en ce qui concerne le traité de libre-échange avec le Mercosur, qui suscite également des inquiétudes parmi les agriculteurs. Le président Emmanuel Macron a réitéré la nécessité de protéger les agriculteurs français lors de discussions à Berlin, confirmant que les négociations avec l'Union européenne ne répondaient pas encore aux attentes de la France.
Dans ce contexte, les experts se demandent comment le gouvernement pourra unir ses efforts pour soutenir les agriculteurs tout en naviguant dans des relations internationales complexes. Les mots d’Annie Genevard résonnent comme un cri d'alarme pour un secteur en pleine tourmente.







