Dans une décision marquante, Sebastien Lecornu, ministre des Comptes publics, a adressé une lettre au directeur de la Sécurité sociale afin de mieux comprendre les implications potentielles d'un retard ou d'une absence de budget pour le système, actuellement examiné à l'Assemblée nationale. Dans ce contexte, il a souligné l'importance de connaître « les conséquences » d'une telle situation.
Selon les prévisions, l'absence d'un budget pourrait provoquer un déficit allant de 29 à 30 milliards d'euros pour la Sécurité sociale, une menace que le gouvernement ne prend pas à la légère. Lecornu a demandé au directeur Pierre Pribile de lui fournir des scénarios détaillés concernant les impacts opérationnels, juridiques ou financiers qui découleraient d'un retard dans l'adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026.
Ce projet, qui traverse actuellement des épreuves en deuxième lecture, se concentre notamment sur le remboursement des soins aux professionnels de santé. Lecornu, qui a explicitement refusé d'invoquer l'article 49.3 pour faciliter le vote, cherche à anticiper les mesures conservatoires pouvant être mises en place pour garantir la continuité des remboursements aux acteurs de la santé et aux assurés, comme le précise un rapport de Le Monde.
Des experts et économistes ont également exprimé de vives inquiétudes quant à l'avenir des finances publiques face au vieillissement démographique et aux dépenses croissantes en santé. Les travaux de la Cour des comptes illustrent cette tendance préoccupante, appelant à une réévaluation des mesures budgétaires à mettre en œuvre pour s'adapter à ces défis croissants.
Le ministre insiste sur la nécessité d’un dialogue constructif afin d'éviter une crise financière qui pourrait aggraver la situation des assurés et des établissements de santé. Alors que les arbitrages se poursuivent à l'Assemblée, cette question reste cruciale pour l'avenir de notre système de santé.







