Le ministère de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS) a récemment annoncé l'acquisition de six avions Boeing 737 dans un effort pour renforcer sa politique d'expulsion des immigrants sans papiers, une initiative qui a suscité de vives réactions tant au niveau national qu'international. Tricia McLaughlin, porte-parole du DHS, a déclaré que ces avions permettraient à l'ICE (la police de l'immigration) d'opérer plus efficacement, augmentant ainsi la fréquence des vols d'expulsion.
Cette opération, d'une valeur d'environ 140 millions de dollars, a été confiée à la société Daedalus Aviation, spécialisée dans les services de charter. Selon les responsables, ce choix économique permettra d'économiser près de 279 millions de dollars par rapport à l'achat d'appareils neufs auprès de Boeing, qui affiche déjà une liste d'attente jusqu'en 2030.
Depuis le début de cette initiative, plus de 1 700 vols d'expulsion ont été réalisés, envoyant des migrants vers une multitude de pays, selon l'ONG Human Rights First. Ce chiffre marque une intensification considérable de la chasse aux immigrés clandestins, une priorité affichée par l'administration Trump depuis son retour au pouvoir. Pour les critiques, cette stratégie accrue suscite des inquiétudes quant aux violations des droits humains et aux conditions souvent décriées dans lesquelles les expulsions se déroulent.
Des voix au sein du Congrès et au sein de diverses organisations humanitaires soulignent que cette politique pose de graves préoccupations. "La façon dont cette opération est menée soulève des questions éthiques et légales", a déclaré un expert en droits humains. En parallèle, le gouvernement annonce que plus de deux millions d'immigrés clandestins ont quitté le pays, ajoutant que sur ce nombre, environ 400 000 ont été expulsés et 1,6 million sont partis volontairement.
Alors que ces développements continuent d'évoluer, les tensions autour des politiques d'immigration américaines ne montrent aucun signe d'apaisement, laissant présager de futurs débats enflammés tant sur le plan législatif que social.







