La récente incarcération d'Ahmed Nejib Chebbi, figure emblématique de l'opposition tunisienne, soulève d'importantes questions sur l'avenir politique de la Tunisie. Âgé de 82 ans, Chebbi a été condamné à 12 ans de prison dans le cadre d'un méga-procès, alors que le climat politique dans le pays se tend de plus en plus. Sa détention est perçue comme un coup dur pour l'opposition, qui cherchait à s'unifier après des semaines de division.
Arrêté le 4 décembre à son domicile, Ahmed Nejib Chebbi était l'un des derniers leaders encore en liberté après la répression de son entourage politique, incluant l'arrestation de Chayma Issa et Ayachi Hammami. Ce procès, qui a suscité de vives inquiétudes chez les défenseurs des droits humains, a abouti à des condamnations très sévères infligées à 37 personnalités. Selon les diverses sources, y compris France 24, ces événements pourraient ouvrir la voie à une intensification des manifestations et des contestations populaires.
Chebbi, qui a dirigé le Parti démocrate progressiste pendant plus de deux décennies et a fait partie du paysage politique tunisien depuis la révolution de 2011, est un fervent défenseur des droits civiques. Les experts soulignent que son arrestation pourrait renforcer la résistance de l'opposition, avec des appels à des actions de solidarité croissantes. Selon l'analyste politique Mohamed Ben Salem, « cette détention pourrait catalyser un mouvement d'opposition encore plus fort ».
Alors que l'ombre de la répression pèse sur la politique tunisienne, l'arrestation de Chebbi s'inscrit dans un contexte de tension croissante entre le gouvernement et ceux qui contestent son autorité. Il reste à voir comment cette situation évoluera et quelles en seront les répercussions sur l'avenir démocratique du pays.







