Ce mercredi 10 décembre, une inspection est en cours dans le foyer Jenner, où un jeune garçon a été rasé sans son consentement en février dernier, un acte présenté comme une "sanction". BFMTV a confirmé ces informations, mentionnant également une enquête pour "violences volontaires" ouverte par le parquet. Cette enquête fait suite à la découverte accablante d'un clip partagé dans un groupe WhatsApp professionnel, où des éducateurs se moquent de la situation.
Des sources indiquent que l'inspection administrative, planifiée par la mairie dès que l'affaire a été portée à sa connaissance, pourrait durer plusieurs heures. Ce processus vise à éclaircir les circonstances de l'incident et à prendre les mesures nécessaires.
Des alertes ignorées
Le cas a émergé après qu'un signalement ait été fait à la juge des enfants en septembre, sans que des actions concrètes n'en découlent. La mairie a admis avoir été informée tardivement et a exprimé des préoccupations quant à la gestion de la situation par les éducateurs concernés.
La ministre de la Santé et des Familles, Stéphanie Rist, a dénoncé ces agissements et a saisi la procureure de la République, qualifiant l'incident d'atteinte flagrante à la dignité d'un mineur placé et précisant qu'il constitue une violation sérieuse des obligations légales ainsi que déontologiques des professionnels impliqués. Selon plusieurs expert·e·s en protection de l'enfance, de tels actes soulignent une sérieuse défaillance au sein des institutions censées protéger les jeunes. L'association de protection de l'enfance, Enfance et Familles d'Adoption, a également condamné ces comportements, appelant à une vigilance accrue du système d'accompagnement des mineurs.
Alors que le débat se poursuit, les autorités examinent d'autres cas potentiels similaires au sein de tels foyers à travers Paris, espérant éviter que de telles humiliations ne se reproduisent à l'avenir.







