À partir du 11 décembre et jusqu’au 15 décembre, la Cour d’assises de Paris examine le cas de Lucie C., 38 ans, connue pour son parcours controversé au sein de Daesh. Cette femme, actuellement incarcérée, est accusée de plusieurs infractions graves liées au jihadisme qui pourraient lui valoir jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle et 450 000 euros d'amende.
Le dossier de Lucie C. est d'une importance capitale. Elle est suspectée d'avoir adhéré aux idéaux radicalisés, développant son projet de « hijra », un exil religieux vers les territoires contrôlés par Daesh. Selon des sources judiciaires, elle a rejoint les bastions jihadistes en Syrie entre 2013 et 2019, une période durant laquelle elle aurait fourni un soutien logistique et financier à l'organisation. Elle aurait également détenu des armes, incluant un gilet explosif, ce qui soulève des préoccupations quant à sa réelle implication dans des actes de violence. Comme l’avance Le Figaro, la complexité de son cas réside non seulement dans ses actions mais également dans le cadre familial qu’elle a créé pour ses enfants.
Durant le procès, prosecutrices et défenseurs s'interrogeront sur la responsabilité de Lucie, que certains qualifient de "mère dévoyée". Elle est en effet contestée pour avoir introduit ses deux enfants, Ilyes, 16 ans, et Neïla, 12 ans, dans une zone de conflit, compromettant ainsi leur éducation et leur bien-être. L’Observatoire des radicalisations, consulté à ce sujet, évoque le phénomène d’endoctrinement des vies individuelles qu’introduit l’expérience de la guerre et du terrorisme sur des jeunes esprits.
Lucie C. est également accusée de tenter de persuader d’autres français de rejoindre la cause, qualifiant son association de "malfaiteurs terroristes en quête de préparation d’atteintes aux personnes". Des experts évoquent souvent le cas de Lucie C. pour illustrer la façon dont le radicalisme peut influer non seulement sur le cheminement individuel mais aussi sur les générations suivantes, fusionnant la menace terroriste et les devoirs parentaux. CNews souligne que cette affaire est emblématique des dilemmes éthiques et judiciaires auxquels la France est confrontée face au retour de ses ressortissants ayant combattu aux côtés de Daesh.
La délibération promet d'être âpre, tant son verdict pourrait avoir des conséquences sur les prochaines décisions judiciaires liées aux revenus des jihadistes en France. En attendant, la société française continue de s'interroger sur sa capacité à réintégrer ces revenants tout en garantissant la sécurité publique.







