Mercredi 10 décembre 2025, à 13h20, une alerte est lancée signalant la perte de suivi d'un homme de 35 ans purgeant sa peine sous bracelet électronique à Morlaix, dans le Finistère. Les forces de police se mobilisent rapidement pour retrouver ce trentenaire, qui sera finalement découvert le lendemain, jeudi 11 décembre, vers 10h50, à proximité de son domicile dans le quartier de La Boissière.
En garde à vue, l'homme a exprimé son ras-le-bol du dispositif de surveillance, révélant un sentiment d'étouffement. Cette réaction soulève des questions sur les effets psychologiques du placement sous contrôle judiciaire électronique, une réalité qui concerne de plus en plus de condamnés. Selon un rapport de France Info, de nombreux bénéficiaires de ces bracelets ressentent une pression constante, errant entre le désir de liberté et l'obsession de la surveillance.
Déféré au parquet de Brest en fin de journée, le Morlaisien risque désormais une peine d'incarcération pour son acte, qualifié d'évasion au sens juridique. Les conséquences de son choix, motivé par un besoin urgent de révolte contre son quotidien imposé, illustrent une réalité complexe où la réinsertion et le contrôle judiciaire se croisent.
Experts et psychologues judiciaires, tels que Dr. Marc Tissot, soulignent l'importance de repenser les modalités de la surveillance électronique. Il déclare : "La question du bien-être des individus sous contrôle est cruciale ; ignorer leurs besoins peut mener à des réactions extrêmes. Nous avons besoin de solutions plus humaines et adaptées, qui prennent en compte l'état psychologique des condamnés." Cette affaire soulève des réflexions sur la balance entre sécurité et droits des personnes placées sous surveillance.







