Lors d'un échange avec des lecteurs du journal La Provence à Marseille ce mardi, Emmanuel Macron a révélé une hausse significative de l'amende forfaitaire délictuelle (AFD) pour l'usage de drogues. L'amende passe ainsi de 200 à 500 euros, une mesure qu'il qualifie d'indispensable pour « taper au portefeuille » des consommateurs, précisant que « ce n’est pas festif de se droguer ».
Ce durcissement des sanctions vient s'ajouter à une volonté manifeste de lutter plus efficacement contre le narcotrafic, qui touche particulièrement des villes comme Marseille. Macron a également souligné l'importance de renforcer la coopération internationale pour stopper les têtes de réseaux opérant depuis l'étranger. « J’en ferai des visites pour collaborer avec ces pays, afin de saisir leurs biens et les arrêter », a-t-il affirmé.
D'après les experts en criminologie, cette approche pourrait avoir des effets dissuasifs, mais des voix s'élèvent aussi pour mettre en garde contre les risques d'augmentation de la stigmatisation des usagers. Sophie Durand, une sociologue, estime que « la pénalisation accrue peut éloigner les consommateurs des soins nécessaires et renforcer le cercle vicieux de la dépendance ».
Il apparaît donc essentiel de trouver un équilibre entre la répression et la prise en charge des usagers de drogues, une question qui doit être au cœur du débat public dans les mois à venir. Les experts appellent à une politique plus globale qui inclut la prévention et l’accès à des structures de soin, tout en restant ferme envers le narcotrafic organisé.
Ce projet de loi devrait être discuté dans les prochaines semaines, et il reste à voir comment les différentes parties prenantes réagiront face à ce changement radical dans la politique de lutte contre les drogues en France.







