Le tribunal correctionnel de Nanterre a récemment condamné quatre Géorgiens à des peines de prison allant de quatre à cinq ans pour avoir mené une série de cambriolages à l'acide sur tout le territoire francilien. Bien qu'ils aient reconnu leur implication, ils ont fermement nié appartenir à une organisation criminelle.
Lors du procès, une question a suscité l'étonnement des prévenus : leur possible lien avec le groupe criminel lié aux Vor v Zakone. Le président du tribunal a décrit ce puissant réseau mafieux géorgien, pourtant, les accusés, s'ils connaissaient les méthodes de cambriolage, affirmaient ne jamais avoir entendu parler de cette organisation.
La procureure a exprimé ses doutes, plaidant pour des peines plus sévères, allant de sept à dix ans, soulevant des interrogations quant à l'éventuelle appartenance des accusés à un groupe structuré. Les avocats de la défense n'ont pas varié de leur ligne, assumant la responsabilité des cambrioleurs pour les 25 infractions signalées.
Des amendes jusqu'à 10 000 euros également prononcées
Le jugement rendu a sanctionné deux des prévenus à cinq ans de prison et une amende de 10 000 euros, pour un total de 37 à 45 cambriolages. Deux autres ont écopé de quatre ans d'emprisonnement avec une amende de 5 000 euros.
Il est intéressant de noter que certaines méthodes utilisées par ces cambrioleurs — qui n'étaient pas d'origine française — semblent faire écho à d'autres incarcérés pour des faits similaires. En effet, la défense a mis en avant la présence d'autres Géorgiens détenus, accusés de manière similaire pour des vols analogues en région parisienne.
Acide nitrique injecté dans la serrure
Les cambrioleurs, âgés de 37 à 46 ans, ont développé une méthode astucieuse consistant à utiliser l'acide nitrique. Ils placent d'abord un filet de colle autour des portes, permettant ainsi de détecter l’entrée potentielle d'un occupant. Si la colle est intacte, ils considèrent qu'il n'y a personne, et injectent l'acide dans la serrure, la rendant vulnérable.
Cette technique s'est traduite par un préjudice financier considérable, dont le montant total reste à évaluer. Dans cette affaire, un cinquième homme a été relaxé, n'ayant pas été jugé complice, car il ignorait les actes délictueux de son ami géorgien.
Les implications de cette affaire soulèvent des questions préoccupantes concernant l'évolution de la criminalité organisée en France, et notamment du rôle potentiel de réseaux criminels géorgiens. Des experts de la sécurité ont soulevé des préoccupations sur l'infiltration de mécanismes mafieux dans des pratiques criminelles dépassant les simples cambriolages.







