Paris (France) - EDF, le géant français de l'énergie, a récemment déclaré qu'il envisageait des "cessions éventuelles" dans le cadre d'un plan d'économies de 5 milliards d'euros sur cinq ans. Cette déclaration, confirmée via un communiqué destiné à l'AFP, coïncide avec des rumeurs concernant des ventes potentielles de sa filiale italienne Edison et une cession partielle ou totale de ses activités renouvelables aux États-Unis.
Selon Les Echos, un projet d'adaptation pourrait générer jusqu'à 17 milliards d'euros grâce à des ventes d'actifs et à des ouvertures de capital. L'entreprise se trouve dans une situation délicate, avec une dette abyssale de 54,3 milliards d'euros prévue à la fin de 2024. Ces cessions pourraient donc s'avérer cruciales pour rétablir un équilibre financier.
La Cour des comptes a récemment exprimé des inquiétudes dans un rapport publié le 23 septembre, soulignant les incertitudes financières auxquelles EDF est confronté. Le groupe doit investir environ 460 milliards d'euros entre 2025 et 2040 pour moderniser ses infrastructures.
Le nouveau PDG, Bernard Fontana, a également évoqué la nécessité de "prioriser" les investissements. Dans un message interne aux cadres, il a indiqué qu'il étudiait des "ouvertures de capital" sur des activités ciblées, afin de gagner en flexibilité financière. "Nous sommes prêts à explorer des options de capitalisation sur des territoires ou secteurs spécifiques," a-t-il affirmé, sans entrer dans les détails.
Alors que les négociations salariales entre la direction et les syndicats peinent à progresser, des membres comme Amélie Henri, déléguée syndicale centrale CFE-CGC, mettent l'accent sur le fait que les salaires semblent devenir une cible centrale du plan d'économies. Cette situation a déjà généré des tensions au sein de l'entreprise, exacerbé par la gestion du climat social sous Bernard Fontana.
Avec la pression croissante sur leurs activités et leurs finances, des experts prévoient que les décisions stratégiques à venir chez EDF pourraient jeter une ombre sur la stabilisation future du groupe. Comme l'indiquent les analystes de BNP Paribas, la vente d'actifs pourrait non seulement aider à réduire la dette, mais également fournir des liquidités pour des investissements essentiels.







