La récente ouverture d'une salle dédiée aux femmes au sein du fast-food « Lyon Seven Times », situé à Vaulx-en-Velin, suscite une vive polémique. Depuis la publication d'une vidéo par l'influenceur M23 sur TikTok, l'attention s'est accrue autour de cette initiative, dépeinte par certains comme une forme de discrimination.
Dans ce clip viral, on aperçoit l'influenceur dans ce restaurant qui se présente comme « un des plus grands food courts de France » et certifié halal. Il dévoile notamment un espace « 100 % girls », et est ensuite invité à rejoindre l'espace mixte. Les chiffres sont éloquents : la vidéo a déjà accumulé plus de 432 000 vues sur X (anciennement Twitter), et le député Jérôme Buisson, représentant du Rassemblement National, a dénoncé sur ce même réseau ce qu'il qualifie de « séparatisme inadmissible ». Ses commentaires ont immédiatement provoqué une levée de boucliers au sein de la communauté en ligne.
Le gérant de « Lyon Seven Times », qui souhaite rester anonyme, a répondu aux accusations de Buisson. Il tient à préciser que sa démarche n’a « rien à voir avec l’islam ou la charia », qualifiant les déclarations du député de « non vérifiées ». Pour lui, la création de ce secteur dédié aux femmes revêt avant tout un caractère commercial, semblable aux initiatives d'autres chaînes comme Basic Fit ou même certaines enseignes de fast-food qui adoptent une approche similaire pour attirer leur clientèle. « C’est aussi vendeur », admet-il, en soulignant que la demande existait également pour des options halal, points dont a également pris note le quotidien Le Parisien.
En réponse à la polémique, le restaurant a posté un nouvel appel à soutien sur TikTok, affirmant son ouverture à tous et défendant la décision d'offrir un espace tranquille pour les femmes : « Derrière nous, des femmes ont réservé la salle uniquement pour elles. Il est où le problème ? » argue une jeune cliente, ajoutant que l'établissement demeure accueillant pour tous.
D'un autre côté, la préfecture du Rhône a annoncé avoir « saisi les services de l’État » pour mener des investigations sur cette situation. Les secteurs public et privé semblent désormais à l’affût des réactions sociétales qui s’annoncent à la suite de cette initiative, témoignant d’un besoin accru de dialogue sur les normes de convivialité et d’inclusion dans les espaces publics en France.
