Après une fermeture de quinze jours due à des incidents de violence, les salariés d'Orange à Marseille ont repris leur travail aujourd'hui, dans le quartier sensible de Saint-Mauront. Malgré un dispositif de sécurité renforcé, l'inquiétude palpable parmi les employés soulève des questions sur la pérennité de leur sécurité au quotidien.
Les retours se font par petits groupes, et une employée distingue sa peur des ''dommages collatéraux'', soulignant à quel point la proximité d'un point de deal connu dans les alentours rend la situation inquiétante. En effet, la clôture de l'entreprise a été taguée par les trafiquants, ajoutant une dimension inquiétante à leur travail quotidien.
Pour renforcer la sécurité, deux véhicules de police sont stationnés à l'entrée du site. Toutefois, des salariés expriment des doutes quant à l'efficacité de ces mesures. Un employé a confessé : "Je suis un peu sceptique. Ce ne sont pas quelques patrouilles qui règleront les problèmes de narcotrafic dans la durée." Ce sentiment de méfiance est partagé par d'autres, qui estiment que les réponses apportées ne sont que des solutions temporaires.
D’autre part, la direction d'Orange a renforcé la sécurité interne en augmentant le nombre d'agents sur place, et la préfète de police déléguée, Corinne Simon, s'est rendue sur le site pour discuter des mesures de sécurité, qui comprennent notamment des rondes à des horaires choisis. Ce type d'initiatives semble cependant insuffisant pour certains syndicats qui revendiquent un déménagement vers un quartier plus sécuritaire.
Dans une analyse publiée par Le Figaro, des experts de la sécurité urbaine attirent l'attention sur le besoin d'une approche intégrée et durable pour traiter les problèmes sérieux de narcotrafic dans les zones urbaines sensibles. Ils soulignent l'importance de collaborations entre entreprises, autorités locales et forces de l'ordre pour créer un environnement de travail plus sûr.
Alors que la situation à Marseille reste préoccupante, le retour des employés d'Orange pourrait bien représenter un nouveau chapitre dans une lutte incessante pour la sécurité dans cette région. Le dialogue reste ouvert, mais les attentes des salariés appellent à plus que de simples mesures de sécurité visibles.







