Le gravier, en tant qu'élément minéral, attire de nombreuses personnes désireuses d'éviter une surcroissance indésirable des herbes et de donner un aspect soigné à leur jardin. Cependant, ce choix provoque aussi des débats vigoureux chez les jardiniers qui chérissent la biodiversité et la vie microbienne du sol. Voici un aperçu des points à considérer concernant l'utilisation du gravier dans vos aménagements extérieurs.
Conditions d’installation du gravier
Pour une installation réussie, le gravier doit être appliqué sur un terrain plat. Si la surface est inclinée, le gravier risque de glisser avec le temps, entraînant des désagréments esthétique et fonctionnels. De plus, un drainage efficace est crucial ; en bloquant l’eau, le gravier perd son but initial de prévenir les zones boueuses après la pluie.
Avant d’ajouter du gravier, il est conseillé de procéder à un décaissement du terrain pour éliminer les racines des mauvaises herbes. Ensuite, placez un feutre géotextile qui laissera passer l’eau tout en empêchant la prolifération des herbes indésirables. Déposez des dalles stabilisatrices pour éviter que le gravier ne bouge ou ne s’amalgame avec le temps, contribuant à une surface uniforme et esthétique.
Atouts d'un jardin de gravier
Un massif de gravier ne limite en rien la possibilité de cultiver diverses plantes. Il suffit de percer le feutre géotextile pour localiser les racines, permettant ainsi aux plantes comme la rose trémière ou la lavande de prospérer dans des conditions sèches. Ce type de jardin peine à nécessiter beaucoup d’entretien ; les arrosages sont peu fréquents et les mauvaises herbes, une fois présentes, sont facilement arrachées.
Limites du gravier au jardin
Toutefois, l’utilisation de gravier comme paillis ne compense pas en matières organiques, contrariant la vie biologique du sol. Ce manque de biodiversité peut mener à la dégradation du sol au fil du temps. De plus, le gravier se réchauffe considérablement sous le soleil, augmentant le stress climatique pour les plantes. À l'échelle urbaine, les jardins de gravier aggravent le phénomène des îlots de chaleur, incitant de plus en plus de municipalités à repenser leur aménagement.
Enfin, le feutre géotextile, bien qu’invisible, pose aussi des interrogations écologiques. Composé de polypropylène, il finit par se dégrader en microparticules plastiques, contribuant à la pollution du sol. Le choix des graviers n'est pas anodin non plus, car leur extraction a un impact environnemental important. Les alternatives, plus durables et respectueuses de la biodiversité, semblent donc de plus en plus pertinentes dans les stratégies d'aménagement paysager.







