Le PDG de Thomson Computing, Stephan Français, est candidat à la reprise partielle de l’usine Brandt à Orléans, actuellement en liquidation judiciaire. Dans une récente déclaration, il a affirmé qu'il se considère "le mieux positionné" parmi les différents prétendants à cette opportunité.
"Nous avons une offre solide qui englobe non seulement la reprise des marques et des activités historiques, mais également la modernisation de l'ensemble du potentiel de Brandt et de De Dietrich", a-t-il expliqué lors d'une interview sur RMC. Selon ses dires, cette offre ambitionne d'introduire des innovations technologiques, en y intégrant des lignes de production d'informatique à Orléans, ainsi que d'explorer les domaines de la robotique, des lunettes connectées et des drones. "L'intelligence artificielle est omniprésente et l'informatique est au cœur de chaque innovation", a-t-il ajouté.
Une volonté d'évolution technologique
Cependant, les inquiétudes des employés ne sont pas à négliger, surtout ceux qui n'ont pas d'expérience dans le secteur informatique. Français souligne que Brandt a une histoire riche et évolutive, suggérant que l'entreprise a toujours su s'adapter aux avancées technologiques. "Nous ne pouvons pas nous accrocher à un domaine qui ne fonctionne pas", a-t-il déclaré. "Il est crucial de se concentrer sur ce qui est rentable et d'adhérer aux tendances du marché."
Il a également exprimé son soutien de la part de la grande distribution et des autorités locales, y compris le maire d'Orléans, qui croient en ce projet ambitieux. "J'ai rencontré le ministre délégué à l'Industrie, Sébastien Martin, et je reçois des signes positifs concernant notre offre", a-t-il affirmé. Des lettres d'approbation de la part de plusieurs leaders du secteur confirment également la légitimité de sa proposition.
Un engagement envers l'avenir
Français, qui a précédemment sauvé Thomson d'une situation difficile, n'hésite pas à critiquer l'absence de soutien pour les spécialistes dans le domaine industriel. "Il est temps de cesser de dépecer l'industrie française au profit de théoriciens", a-t-il déclaré avec véhémence.
Concernant le personnel, il a indiqué qu'il prévoyait d'embaucher 150 salariés dès l'année prochaine, avec l'espoir d'étoffer les équipes en fonction des résultats commerciaux. En guise d'incitation, il a promis aux futurs employés que ceux qui rejoindraient la nouvelle entreprise avec enthousiasme pourraient devenir actionnaires au bout de cinq ans.
Pour que ce projet prenne forme, l'offre de reprise du site d'Orléans devra cependant obtenir l'aval du tribunal des activités économiques à Nanterre. Un appel d'offres pour la reprise de l'usine sera lancé en janvier, a annoncé Bercy récemment. Ainsi, la communauté locale reste en attente d'un dénouement favorable à cette proposition qui pourrait redonner vie à l'usine Brandt et à ses salariés.







