Stephan Français, PDG de Thomson Computing, a annoncé un projet ambitieux d'investissement de 25 millions d'euros pour reprendre le site de Brandt situé dans le Loiret, avec l'objectif de conserver 150 des 350 salariés de l'usine. Cependant, le ministre délégué à l'Industrie, Sébastien Martin, a exprimé des réserves quant à cette offre, soulignant qu'aucune piste ne doit être considérée comme acquise sans une analyse approfondie.
Les récents événements liés à la liquidation judiciaire de Brandt, déclarée le 11 décembre, ont laissé bien des salariés dans l'incertitude. Lors d'une présentation de son projet le 24 décembre, Stephan Français a indiqué son souhait de maintenir une partie de la production d'électroménager en même temps que celle des produits électroniques. Ce plan de reprise, bien qu'encourageant, n'est pas encore validé, car le liquidateur judiciaire et le tribunal des affaires économiques de Nanterre doivent encore examiner la proposition.
En vertu de leur soutien, des entités publiques pourraient apporter jusqu'à 9 millions d'euros à ce projet. Les discussions avec les banques sont également en cours. Comme l'a souligné via ICI Orléans, Stephan Français affirme que les coûts principaux seront liés aux salaires. Le projet inclut également des acquisitions de marques, brevets, outils de production et stocks pour assurer une continuité. Malgré ces promesses, l'arrêt brutal de la production soulève des inquiétudes.
Des perspectives d'avenir floues
Les représentants de la CGT dans le Loiret restent méfiants. Pascal Sudre, le secrétaire départemental, a exprimé des doutes concernant les perspectives de ne conserver que 150 des 700 salariés. Pour lui, un délai supplémentaire est nécessaire afin de bien examiner cette proposition. Il a également sollicité une table ronde incluant toutes les parties prenantes, y compris les collectivités territoriales et le ministre. Un point de vue partagé par d'autres syndicats, désirant que les usines du Loiret et du Loir-et-Cher soient mises sous protection afin d'éviter la perte de l'outil de production.
Le maire d'Orléans, Serge Grouard, a exprimé son étonnement face aux réticences, en affirmant : "On part de rien. Le nombre de salariés aujourd'hui, c'est zéro." Il a également souligné l'importance d'agir rapidement pour préserver l'identité de Brandt.
Le ministre, Sébastien Martin, a rappelé l'importance d'examiner chaque possibilité de reprise avec soin. D'après le ministère de l'Économie, un appel d'offres pour repenser l'avenir de l'usine d'Orléans sera lancé en janvier. Le président de la région Centre-Val de Loire a pour sa part proposé d'explorer des pistes alternatives comme la fabrication de drones, élargissant le champ des possibilités pour l'avenir de ces sites historiques.







