Ne soyez pas inquiets : l'impôt sur le revenu ne devrait pas augmenter significativement en 2026, même si la réindexation des tranches fiscales sur l'inflation n'était pas incluse dans la loi spéciale récemment votée. En effet, l'adoption d'un budget avant avril pourrait permettre d'ajuster la fiscalité en fonction des salaires.
Le 23 décembre, un amendement visant à indexer le barème de l'impôt sur le revenu a été voté en commission des Finances de l’Assemblée nationale. Toutefois, cette mesure n'a pas été retenue dans le texte final adopté par l'Assemblée et le Sénat. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, a jugé l'amendement irrecevable, suivant l'avis du Conseil d’État qui rappelle que la loi spéciale doit se limiter à assurer la continuité de l'État.
Une mise à jour possible après le budget
Qu'en est-il maintenant du barème de l’impôt sur le revenu, essentiel pour déterminer les tranches d’imposition ? Si le gouvernement respecte son calendrier, une mise à jour pourrait être effectuée après le vote du budget 2026, prévu au plus tard fin janvier. Philippe Juvin, rapporteur général du budget, a affirmé qu'il ne devrait y avoir aucune différence pour le contribuable entre une indexation dans la loi spéciale ou dans la loi de finances.
Les experts s'accordent à dire qu'un vote rapide est indispensable. Bercy a ainsi précisé que si la loi spéciale est maintenue trop longtemps, l’indexation pourrait devenir impossible. Cela pourrait avoir des conséquences sur près de 200 000 foyers, qui pourraient se retrouver imposés injustement, comme le rapporte le Parisien.
Avril, clef de voûte ?
Le calendrier est crucial. Le fisc a tout le temps pour réviser son barème, puisque la période de déclaration ne commence qu'à partir d'avril pour se terminer en juin. La réactualisation serait donc réalisable avant la génération des avis d’imposition, qui se déroulent durant l'été.
La transparence est essentielle dans la gestion des finances publiques. Les contribuables, tels que l’avocate fiscaliste Émeline Dubois, soulignent que "la clarté des informations et la rapidité des décisions minimisent l’angoisse financière des administrés". La tendance semble alors à une stabilisation, du moins tant que le gouvernement respecte ses engagements de calendrier.







