Le vol AF7562 d'Air France reliant Paris à Ajaccio a été contraint de se détourner vers Lyon samedi dernier en raison d'une panne de moteur, créant une atmosphère de terreur parmi les passagers. Plusieurs d'entre eux ont exprimé leur désespoir, décrivant des moments où ils ont réellement cru à leur mort. Les témoignages recueillis par différents médias révèlent une expérience traumatisante, tant sur le plan émotionnel que psychologique.
« J'ai cru que j'allais mourir. J'ai même envoyé un e-mail à mon mari pour lui dire adieu », raconte Marie-Anne, l'une des passagères visiblement affectées par l'incident. Le vol, qui a décollé de l’aéroport de Paris-Orly, a rencontré un "pompage moteur" après seulement 37 minutes de vol, un dysfonctionnement qui s'est manifesté par de fortes vibrations et un ralentissement brusque de l'appareil. L’équipage a réussi à poser l'avion sans encombre, mais pas sans provoquer une vive angoisse, comme l'indique une autre passagère, Joëlle, qui a ajouté qu'elle s’est « vue mourir » au cours de ce qu’elle a qualifié de « moment d’angoisse folle ».
Des experts en aéronautique, comme Jean Serrat, ont tenté de rassurer le public en expliquant que cette situation ressemblait à un problème automobile, où la voiture dégage de la fumée sans prendre feu. Cependant, pour de nombreux passagers, la réaction de la compagnie aérienne a été jugée insuffisante. Charlotte Cesari, avocate et membre des voyageurs, a dénoncé un manque de communication et d’empathie de la part d’Air France : « Aucune information ne nous a été donnée. Personne ne s'inquiétait de notre état émotionnel », a-t-elle déploré.
Les passagers, maintenant unis par leur traumatisme, envisagent de porter plainte contre la compagnie aérienne pour négligence. Ils estiment que la situation aurait dû être gérée de manière plus professionnelle, tant sur le plan de la sécurité que de l'accompagnement humain. Face à cette indignation croissante, Air France a encore des efforts à fournir pour restaurer la confiance de ces hommes et femmes qui, après une frayeur abominable, s'interrogent sur l'avenir de leur choix de transport aérien.







