Alors que 89 % des vacanciers en France optent encore pour leur voiture pour se rendre dans les stations de ski, le train émerge comme une alternative séduisante, grâce à l'évolution de l'offre ferroviaire. La saison hivernale est marquée par une affluence notable dans les transports en commun, même si le chemin de fer reste encore peu prisé pour cette destination hivernale.
Actuellement, parmi les 158 stations de ski des Alpes françaises, moins de dix sont directement accessibles par train. Les autres nécessitent des correspondances souvent longues, impliquant des transferts en bus. La situation s'améliore cependant, avec un nombre croissant de liaisons ferroviaires. Trenitalia, le concurrent italien de la SNCF, renforce son réseau avec des liaisons entre Paris et des gares stratégiques comme Chambéry et Modane, permettant un accès facilité aux Alpes italiennes.
La SNCF a, pour sa part, mobilisé 850 TGV pour cette saison, introduisant des départs toutes les quinze minutes de Paris Gare-de-Lyon durant les week-ends. Le programme des vacances comprend également des TGV supplémentaires vers la vallée de la Tarentaise. Ces efforts séduisent promettent un intérêt grandissant pour le rail. Cependant, selon Julien Joly, consultant en transports, « il est fondamental d’organiser des services de navettes entre ces gares et les stations » afin d’optimiser les connexions.
Une initiative particulière mérite d'être mentionnée : Travelski, qui relance son service de train de nuit baptisé Travelski Night Express, permettant une liaison directe de Paris vers la Tarentaise. Ce service, avec 660 couchettes disponibles, devrait offrir un confort accru pour les vacanciers.
À l’heure où la lutte contre les nuisances de la circulation automobile s’intensifie, ces nouveaux projets de transport semblent offrir une bouffée d’oxygène pour les amateurs de sports d’hiver, tout en réduisant l’empreinte carbone associée aux trajets en voiture.







