Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a décrit vendredi une opération militaire contre le groupe État islamique, qualifiée de "déclaration de vengeance". Cette réponse fait suite à l'attaque qui a coûté la vie à deux soldats américains et à leur interprète en Syrie.
Selon le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, les opérations ont ciblé "plus de 70 positions" dans le centre du pays, en utilisant des avions de chasse, des hélicoptères et de l'artillerie. Les frappes ont commencé à 16 heures, heure de Washington (22 heures à Paris), et ont impliqué l'utilisation de "plus de 100 munitions de précision". Cette offensive s'inscrit dans le cadre des efforts continus pour éradiquer l'influence de l'État islamique, qui continue de représenter une menace dans la région.
Dans un communiqué, Donald Trump a souligné que ces frappes constituent des "représailles très lourdes", visant à répondre à l'agression dont ont été victimes les soldats américains. "Aujourd'hui, nous avons traqué et éliminé de nombreux ennemis", a déclaré Hegseth, précisant que l'objectif est de réduire au silence les capacités du groupe terroriste.
Depuis l'incident tragique, l'armée américaine a également mené dix autres opérations en Syrie et en Irak, qui ont conduit à l'élimination ou à l'arrestation de 23 individus liés à des activités terroristes. Selon des experts militaires, ces actions sont essentielles pour maintenir la pression sur les groupes djihadistes, malgré leur affaiblissement depuis plusieurs années.
En réponse aux frappes, le gouvernement syrien a réitéré son engagement à combattre l'État islamique. Damas, qui a rejoint la coalition internationale antiterroriste dirigée par les États-Unis en novembre, a affirmé qu'il ne tolérerait aucun refuge pour les terroristes sur son sol. Cependant, l'expert en relations internationales, Jean-François Daguzan, avertit que cette escalade pourrait compliquer davantage la situation déjà fragile en Syrie.
Alors que la situation continue d'évoluer, il reste à voir comment les récents événements influenceront les efforts de paix en Syrie et l'équilibre des forces dans la région, un sujet de préoccupation tant pour les États-Unis que pour leurs alliés.







