François Grosdidier, ancien maire de Woippy et actuel maire de Metz, fait face à un procès pour détournement de fonds publics. Ces accusations sont liées à des irrégularités commises durant son mandat entre 2010 et 2016, notamment en rémunérant des collaborateurs de manière illégale en inflant le chiffre de la population de sa ville. Le tribunal correctionnel de Paris se penchera sur cette affaire, après une décision de la cour d'appel qui a renversé un précédent non-lieu pour favoritisme, mais qui a confirmé qu'il devait être jugé pour détournement de fonds.
François Grosdidier, soutenu par son avocat Alain Behr, a décidé de contester cette décision par un pourvoi en cassation, ce qui, selon Jérôme Karsenti d'Anticor, paraît être une tentative pour retarder ces procédures à l'approche des élections municipales prévue pour mars 2026. Grosdidier, pour sa défense, considère qu'il s'agit de simples erreurs administratives et insiste sur le fait qu'« il ne pouvait pas ignorer » la gravité des actes reprochés.
La chambre régionale des comptes du Grand Est avait déjà souligné que des dizaines de milliers d'euros de fonds publics avaient été indûment utilisés. Selon des informations du Républicain Lorrain, les pratiques de Grosdidier ont généré des inquiétudes quant à la gestion des finances publiques et à l'intégrité des élus. En 2023, le maire avait déjà été condamné à une peine avec sursis pour « prise illégale d'intérêts » après avoir attribué une subvention à une association qu'il présidait.
Depuis son entrée en politique, Grosdidier n'a cessé de soulever des controverses. Pour l'expert en droit public, Marc Morel, « la confiance des citoyens envers leurs élus repose sur la transparence et l'honnêteté, et cette affaire pourrait ternir davantage l'image des politiques en France ». Cette nouvelle affaire vient à l'ajout d'un climat déjà tendu autour de la gestion politique des maires en France, amplifié par les récentes déclarations de l'association Anticor, qui lutte pour une politique plus éthique.







