Le conseil de la métropole nantaise s'est récemment réuni pour discuter de l'aménagement de la route de Paris, un axe clé pour l'entrée dans l'agglomération. Bien que le projet ait été approuvé dans ses grandes lignes, les membres du groupe écologiste et citoyen se sont abstenus, révélant ainsi des profondes divergences au sein de la majorité.
Ce nouvel aménagement fait partie d'une initiative plus vaste, englobant les projets Paridis 21 et la transformation de la zone d'activité de la Belle Étoile. Fabien Gracia, maire de La Montagne, a souligné que bien que ses collègues partagent la vision d'une transition écologique, les détails du projet soulèvent des inquiétudes majeures. « Le doublement de l'espace commercial de Paridis est une initiative qui favorise l'utilisation de la voiture, et l'artificialisation de 30 hectares de terres agricoles est tout simplement inacceptable », a-t-il déclaré.
Ces préoccupations trouvent écho dans un contexte où les zones d’activités de la métropole se remplissent de moins en moins, comme l'indiquent les statistiques récentes du Conseil régional des pays de la Loire. Les écologistes insistent sur la nécessité d'un développement durable qui ne compromettrait pas les terres agricoles, essentielles à la biodiversité et à la sécurité alimentaire. Cela a également été appuyé par des experts en urbanisme qui recommandent une réduction de l'imperméabilisation des sols comme condition préalable à tout projet d'aménagement.
En parallèle, les écologistes ont adopté une position similaire sur d'autres délibérations, incluant le projet de construction d'un bâtiment industriel et d'un quai d'embarquement pour l'usine Naval Group à Indre. « L'idée d'agrandir cette usine pour répondre à une commande de sous-marins nucléaires soulève d'importantes questions environnementales », ajoutait l'élue nantaise Mahel Coppey. Selon des études présentées récemment par le Ministère de la Transition écologique, les impacts environnementaux de ces projets doivent être soigneusement évalués avant toute approbation.
Cette abstention a mis en lumière une fracture dans la gestion de l'urbanisme à Nantes, où les aspirations écologiques semblent parfois s'opposer à des objectifs développistes. Car, alors que des projets comme 'Loiry cœur vert' visent à désengorger les lycées de la région, les données démographiques indiquent une future stabilisation, voire une diminution des besoins en infrastructures éducatives, selon des études menées par l'INSEE.
Face à ces situations, les décisions de la métropole nantaise devront prendre en compte non seulement l'expansion économique mais aussi les impératifs environnementaux pour répondre aux attentes grandissantes d’une population de plus en plus engagée dans la préservation des ressources.







