Dix ans après la signature de l'Accord de Paris, les tensions autour des engagements climatiques s'intensifient. La France, le 12 décembre 2025, a présenté sa stratégie actualisée visant la neutralité carbone d'ici 2050. Cet objectif ambitieux requiert des transformations majeures, notamment l'abandon progressif des énergies fossiles.
Malheureusement, à l’échelle mondiale et nationale, les gouvernements peinent à prioriser cette lutte essentielle. Dans plusieurs cas, des administrations cherchent même à affaiblir les avancées réglementaires existantes.
Le système judiciaire apparaît alors comme un levier crucial pour forcer les États à respecter leurs promesses écologiques. En 2021, la justice française a reconnu pour la première fois des manquements significatifs de l'État dans sa lutte contre le dérèglement climatique.
Les raisons de ce mouvement sont multiples. Tout d'abord, bon nombre des textes législatifs et traités internationaux, y compris l'Accord de Paris, manquent de contraintes juridiques. L'Accord en lui-même n'impose pas de pénalités pour les États qui ne respectent pas leurs engagements. Justine Ripoll, responsable de campagnes auprès de l'association Notre Affaire à Tous, souligne que sans réelles sanctions, la dynamique de progrès est largement « inexistante ». Les priorités politiques souvent éloignées des enjeux climatiques rendent la vigilance nécessaire.
En conséquence, les citoyens et les ONG utilisent de plus en plus les recours judiciaires pour défendre leurs droits environnementaux. Des cas émergent à travers l'Europe, de la France à la Belgique, où les tribunaux ont rendu des verdicts en faveur de l'environnement, tels que la célèbre affaire « Urgenda » aux Pays-Bas, où la Cour suprême a contraint le gouvernement à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Il devient ainsi évident que la justice, en tant qu'outil de protection des droits environnementaux, pourrait jouer un rôle déterminant pour inciter les gouvernements à agir face à l'urgence climatique. Dans ce contexte, il est crucial que les citoyens et les organisations continuent de faire entendre leur voix et d'exiger des comptes au système politique. En fin de compte, la lutte pour la planète pourrait bien se jouer dans les tribunaux.







