Séisme dans l'industrie électroménagère: la liquidation judiciaire de Brandt, survenue le jeudi 11 décembre, a révélé les fragilités d'un secteur en crise. Le ministre de l'Industrie, Sébastien Martin, a tenu à rassurer les acteurs locaux en affirmant que "le gouvernement ne laisse pas tomber" le groupe, synonyme d'un savoir-faire historique en France.
Interrogé sur le plateau de TF1, il a précisé qu'il existe "une capacité d’imaginer un nouveau projet industriel" sur le site de Brandt. Ce groupe, dont la réputation a été bâtie pendant un siècle, fait face à la suppression de 700 emplois, suite à un redressement judiciaire entamé en octobre. Le projet de transformation en Scop (Société coopérative et participative) avait été soutenu par des salariés et des investisseurs, mais a été finalement rejeté, laissant les employés dans l'incertitude.
Pourtant, l'effort de relance industrielle n'est pas à exclure. Selon Sébastien Martin, "d’ici la fin de l’année, on va se revoir avec les acteurs locaux pour essayer de rebâtir un projet." Il a souligné la nécessité de rassembler plus d'investisseurs privés pour assurer la pérennité d'une telle initiative.
Le ministre du Commerce et des PME, Serge Papin, a également apporté son soutien en affirmant qu'une porte restait ouverte après la liquidation. "Il y a encore une possibilité avec une somme d’environ vingt millions d’euros qui pourrait faciliter le démarrage d'une nouvelle gouvernance, similaire aux réussites observées avec Duralex," a-t-il déclaré sur Europe 1.
Des experts mettent en avant l'importance d'un projet robuste et solide pour attirer le soutien des banques, qui hésitent actuellement face aux incertitudes. Les paroles des ministres, relatées par France Info et Libération, offrent un mince espoir à ceux qui croient encore au potentiel industriel de la France.
Les semaines à venir seront cruciales pour déterminer si un nouvel avenir peut voir le jour pour Brandt et, par extension, pour l'industrie électroménagère française.







