Le 27 décembre 2025, le quartier de Lebisey à Caen a vu l'ouverture de deux nouveaux squats, actée par l’assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions. Environ quarante personnes, dont une vingtaine d'enfants, se sont refugiées dans ces immeubles depuis la nuit de Noël. C’est un acte louable, surtout en cette période où le froid s'installe et où l’urgence se fait sentir.
Les deux bâtiments, situés rue des Frères-Colin et rue des Frères-Michaut, ont été symboliquement affichés avec des messages des occupants, attestant de leur présence depuis les fêtes. « Nous avons ouvert ces lieux pour protéger les plus vulnérables », déclare un militant, évoquant la situation dramatique de l’hébergement d’urgence à Caen, alors que près de 10 000 logements restent inoccupés dans la ville.
Les témoignages sont poignants. Un couple avec un nourrisson a partagé son désespoir : « Notre fils a sept mois et nous n’avons pas de solution de logement. Nous avons fait un dossier à l’Ofii en juillet, mais aucune réponse ne nous est parvenue », illustrent-ils la détresse d'innombrables familles. Plusieurs médias, dont Ouest-France, rapportent que l'incendie du squat de La Demi-Lune et l'évacuation de l'ancienne Chiffo ont précipité de nombreuses personnes dans la précarité.
Une militante présente sur place exprime son inquiétude : « Il y a beaucoup d’enfants ici, et il fait très froid dehors ». Cette situation interpelle les autorités locales qui font face à une crise résidentielle croissante.
Les immeubles utilisés par les squats appartiennent à La Caennaise, bailleur social qui prévoit de les démolir pour construire de nouveaux logements.
Ce phénomène de squats à Caen, qui a suscité des inquiétudes chez certains voisins, soulève des questions plus larges sur le droit au logement. Un homme vivant dans le squat assure : « On comprend les préoccupations des habitants environnants, mais nous cherchons simplement un endroit chaud où nous sentir en sécurité en attendant que les choses s'améliorent ». Cette situation met en lumière le besoin urgent d'une réflexion sérieuse sur les solutions de logements d'urgence dans une France où le froid et la détresse sociale frappent durement.







