La Haute-commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, a récemment exprimé des préoccupations majeures concernant la vente de poupées sexuelles à apparence enfantine sur des plateformes en ligne. Lors d'une réunion avec des dirigeants de grandes entreprises de commerce électronique comme Shein, AliExpress et Amazon, elle a appelé à des 'mesures immédiates et durables' pour contrer la pédopornographie sur Internet.
Cette rencontre survient à la suite de l'indignation générale provoquée par la mise en vente de ces produits extrêmement controversés. Sarah El Haïry a déclaré : 'Les objets que nous avons découverts sur certains sites sont profondément troublants et constituent une violation de notre intégrité légale.' Elle a souligné que les acheteurs de tels produits sont souvent des pédocriminels et a insisté sur l'importance d'une collaboration renforcée entre les plateformes de vente et les autorités de régulation.
Renforcement des contrôles nécessaires
Au cours de cette réunion, trois points essentiels ont été soulevés par la Haute-commissaire : l'augmentation des contrôles des contenus avant leur mise en vente, l'identification proactive des comportements suspects et la coopération étroite avec les acteurs de régulation. 'Nous attendons des actions concrètes de la part des plateformes,' a-t-elle précisé, mettant en lumière l'urgence d'une réaction collective contre ce fléau.
Les poupées en question tombent sous le coup de la loi sanctionnant la diffusion d'images ou de représentations d'enfants à caractère pornographique, avec des peines pouvant atteindre cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Récemment, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené des investigations sur la commercialisation par Shein de ces produits illégaux.
De plus, le parquet de Paris a ouvert plusieurs enquêtes pour examiner la vente de tels articles sur différents sites, y compris Temu et Wish. Le sociologue Philippe Delecroix, expert en droit numérique, a souligné que 'la responsabilité ne peut pas être entièrement mise sur les plateformes. Une éducation numérique plus large est nécessaire pour sensibiliser les consommateurs.' Cette problématique soulève des questions éthiques et légales critiques, qui exigent une réponse proportionnée et efficace.







