Brigitte Macron, épouse du président français Emmanuel Macron, est sous le feu des critiques après avoir été accusée d'avoir traité des militantes féministes de "sales connes" lors d'une conversation privée. Cet incident est survenu le 7 décembre dernier, à Paris, avant la représentation de l'humoriste Ary Abittan, précédemment accusé de viol, bien que cette affaire ait été classée sans suite.
Les militantes du collectif "Nous Toutes", qui avaient interrompu le spectacle en scandant "Violeur Abittan", ont vivement réagi aux propos attribués à la Première dame. Elles ont exprimé leur indignation : "Ces mots sont non seulement une insulte, mais également un affront envers toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles", ont déclaré des représentantes à FranceInfo.
Réactions politiques : une fracture entre les partis
La réaction des politiciens ne s'est pas fait attendre, créant une controverse au sein de l'Assemblée. Les membres de la gauche ont dénoncé l'inadéquation d'une Première dame qui tiendrait de tels propos. La députée écologiste Sandrine Rousseau a affirmé : "Je me sens très 'sale conne' ce soir. Je serai présente aux futures manifestations de 'Nous Toutes'." D'un autre côté, la droite a pris la défense de Brigitte Macron, avec des voix comme celle de Bruno Retailleau, chef des Républicains, clamant : "Il y a des limites à cette guerre contre les artistes. L'art se doit d'être libre."
L'entourage de Brigitte Macron a tenté de clarifier ses propos, en insistant sur le fait que la Première dame ne s'en prenait pas à une cause, mais qu'elle désapprouvait les méthodes jugées radciales des militantes sur scène. Ils ont précisé que ces paroles, échangées en privé, n'étaient pas destinées à être rendues publiques.
Cette polémique met en lumière une tension croissante autour de la question du féminisme et de la réaction collective face aux violences sexuelles. Lors de cette affaire, de nombreux experts ont souligné l'importance d'un dialogue constructif entre les différents acteurs de la société pour éviter de telles confrontations dans le futur. Selon une analyse publiée par Le Monde, "le féminisme doit trouver des moyens de s’exprimer sans provoquer une réaction violente de la part du système en place".







