Philippe Besombes, un Ruthénois installé au Québec depuis 25 ans, a récemment été élu maire de la ville d'Ormstown, située à une courte distance de Montréal. Avec son parcours riche dans le secteur de la santé, Besombes veut désormais mener cette collectivité de 4 200 habitants vers un avenir prometteur.
Ancien président de la fédération des infirmiers de l’Aveyron et membre du conseil d’administration de l’hôpital Combarel, Besombes a toujours investi une partie de son énergie au service des autres. Sa philosophie, empruntée à une expression québécoise, est que "si quelqu'un vous a aidé, il est important de rendre au suivant". Cette valeur d'entraide, qu'il a adoptée dès son arrivée au Canada, l'accompagne tout au long de sa carrière.
Natif du Monastère, où il reçoit son diplôme d'infirmier, il prend la décision de déménager avec sa famille au Canada en 2000, attiré par les nombreuses opportunités offertes aux professionnels de la santé. "Nous avons été frappés par la beauté des paysages canadiens, mais également par la solidarité de la communauté lors de notre arrivée en plein hiver", partage-t-il. En effet, un voisin n’a pas hésité à l'aider à déneiger son entrée après une tempête de neige.
Au fil des années, Philippe Besombes a gravi les échelons : après plusieurs années comme infirmier dans un hôpital, il obtiendra des postes de direction jusqu'à devenir directeur général adjoint d'un regroupement d'hôpitaux, employant 12 000 personnes.
À 55 ans, il décide de prendre une retraite active, devenant coach pour les dirigeants du secteur de la santé et enseignant à l’Université de Montréal. Il est également soucieux de revenir en France pour y redécouvrir ses racines, notamment en savourant un bon aligot sur l'Aubrac.
Élu au poste de maire le 2 novembre, Besombes s’illustre par un programme ambitieux et un style de campagne axé sur les réseaux sociaux, où il a su fédérer les habitants autour de ses idées. Contrairement au système français, la municipalité d'Ormstown permet aux citoyens d'élire directement leur maire, un processus qui pourrait renforcer l'engagement civique chez la population. En se faisant élire avec 87 % des voix, il revient en force en tant que leader local, promettant d'utiliser son expérience pour administrer efficacement la ville.
Dans son nouveau rôle, il exprime sa détermination à participer activement à la vie locale et à faire preuve d’écoute face aux besoins des citoyens. "Les gens aiment voter pour quelqu'un qu'ils connaissent", déclare-t-il. Il entend ainsi poser les bases d'une gouvernance démocratique et rayonnante, tout en gardant à cœur l'esprit communautaire qui lui a tant plu au Québec.







